Russie : ce pays de l'UE se rapproche du Kremlin

Adhérente à l’Union européenne depuis 2004, la Hongrie se distingue depuis plusieurs années par une ligne diplomatique qui s’écarte de plus en plus des grandes orientations européennes, en particulier dans ses rapports avec Moscou. Alors que la plupart des États membres ont réduit leurs échanges avec la Russie depuis 2022, Budapest continue de développer des partenariats économiques, notamment dans le secteur énergétique. Refusant les transferts d’armements vers l’Ukraine et critiquant les politiques restrictives de l’UE, le gouvernement hongrois revendique une autonomie de décision qu’il présente comme essentielle à la préservation des intérêts nationaux.

Une infrastructure pétrolière défendue par Budapest

Le 21 juillet, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, a clairement exprimé sur le réseau social X son soutien à un projet de pipeline reliant la Hongrie à la Serbie, en coopération avec des partenaires russes. Il a dénoncé les décisions prises à Bruxelles qui limitent les échanges avec la Russie, affirmant que la Hongrie doit au contraire renforcer ses sources d’énergie et les routes d’approvisionnement. Selon lui, la politique européenne a conduit à une hausse excessive des prix de l’énergie, mettant en difficulté les ménages hongrois.

Zoltán Kovács, porte-parole du gouvernement, a indiqué que l’oléoduc pourrait entrer en service d’ici 2027 et transporter environ cinq millions de tonnes de pétrole par an. Ce projet a pour objectif d’assurer un approvisionnement stable tout en évitant les contraintes imposées par l’Union européenne.

Une stratégie assumée malgré les critiques

L’exécutif hongrois justifie cette orientation en soulignant que l’abandon prématuré du pétrole et du gaz russes par l’UE a déstabilisé le marché de l’énergie en Europe, entraînant des hausses de tarifs jugées insoutenables. Péter Szijjártó insiste sur la nécessité d’ouvrir davantage de canaux d’approvisionnement au lieu de les fermer, en maintenant des liens étroits avec Moscou, considéré comme un partenaire indispensable.

Ce positionnement renforce les tensions entre Budapest et ses partenaires européens. En s’éloignant des décisions communes, la Hongrie accentue son isolement au sein de l’Union. Toutefois, en misant sur des projets indépendants et des alliances alternatives, elle cherche à préserver ses intérêts face aux défis géopolitiques actuels. Cette posture soulève la question de la marge de manœuvre dont dispose un État membre lorsqu’il choisit une trajectoire distincte de celle de ses voisins.

4 réflexions au sujet de “Russie : ce pays de l'UE se rapproche du Kremlin”

  1.  »..Pour rappel, en septembre 2025, la France sera dans la même situation que la Grèce en 2008 à cause de sa dette publique !. »
    Ah bon! mais la France n’est pas la Grèce.
    Comparons des choses comparables.

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    • Pourquoi on ne peut pas comparer deux pays de l’UE qui ont la même monnaie et qui sont deux démocraties à économie libérale ? C’est quoi la différence ?? Y en a une qui a son nom qui commence par un « F » et l’autre par un « G » ???

      Tout le monde croit que parce que c’est la France, ben non … en septembre les agences de notation FITCH et DBRS vont noter la France et la tendance est nettement à la baisse. Et c’est exactement ce qui a déclenché la crise en Grèce en 2008.

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  2.  » … elle cherche à préserver ses intérêts face aux défis géopolitiques actuels … »

    C’est un peu dingue ça : Orban cherche à préserver les intérêts de son pays. C’est ce que lui reprochent des sociopathes somme Macron ou des n@zies revanchardes come von der Leyen. Ces cinglés veulent la peau de la Russie même si cela doit faire couler les économies de leurs pays.

    Pour rappel, en septembre 2025, la France sera dans la même situation que la Grèce en 2008 à cause de sa dette publique !

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