Ce jeudi 18 juillet 2025, à 9h GMT, l’État du Sénégal accueille une cérémonie officielle au camp militaire de Ouakam, marquant la restitution complète des emprises utilisées par les Éléments français au Sénégal (EFS). Cet événement, organisé sur le site du camp Colonel Frédéric Geille, met un terme à plus de soixante ans de présence militaire française continue sur le territoire sénégalais depuis l’indépendance en 1960.
Ce transfert de souveraineté sur la dernière base encore occupée par les forces françaises résulte d’un processus de retrait progressif amorcé en mars 2025, conformément à un accord bilatéral signé en février de la même année entre Dakar et Paris. Cette démarche commune prévoit une recomposition des modalités de coopération militaire entre les deux pays, dans un esprit de réajustement stratégique.
Quatre bases déjà transférées avant Ouakam
Avant cette date, quatre emprises majeures avaient déjà été remises aux autorités sénégalaises :
- Le camp Maréchal, situé dans le parc de Hann à Dakar,
- Le camp Saint-Exupéry,
- Le quartier Contre-Amiral Protet, sur le port de Dakar,
- Et la station d’émission interarmées de Rufisque, restituée le 1er juillet 2025.
Le camp de Ouakam est donc la cinquième et dernière base à faire l’objet d’un transfert officiel. Il abritait notamment le cœur des opérations et dispositifs logistiques des EFS, composés de quelque 350 militaires français, qui servaient historiquement de point d’appui régional pour les opérations françaises en Afrique de l’Ouest.
Un format solennel annoncé par la DIRPA
Selon le communiqué publié par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA) sur le réseau social X, la cérémonie de ce jeudi comprend une prise d’armes et des allocutions officielles. Elle se tient sous la direction de l’État-major général des Armées sénégalaises, avec la participation des représentants français en poste au Sénégal. Les journalistes accrédités ont été conviés à se présenter dès 08h15, conformément aux indications de la DIRPA.
Le retrait des EFS du Sénégal ne signifie pas la rupture des liens entre les deux pays. Il s’agit d’une réorganisation des modalités de coopération, dans un cadre plus respectueux de la souveraineté nationale. Cette transition marque une étape historique pour le Sénégal, qui reprend ainsi la pleine gestion de ses infrastructures militaires stratégiques.



