En quelques mois, la France a essuyé plusieurs revers dans la compétition mondiale des ventes d’armements. La Norvège a choisi des frégates britanniques plutôt que françaises, tandis que le Canada a écarté Naval Group de la course à ses futurs sous-marins. Ces échecs posent la question de la place de l’industrie française face à une concurrence de plus en plus rude sur le marché mondial de la défense.
Des frégates pour la Norvège qui échappent à Paris
La décision de la Norvège, annoncée le 31 août 2025, a marqué un tournant. Oslo a choisi les frégates britanniques de type 26, produites par BAE Systems, pour moderniser sa marine. Ce programme, évalué à près de 10 milliards de livres sterling, représente le plus important achat de défense jamais réalisé par le pays.
Le Premier ministre Jonas Gahr Støre a justifié ce choix par la pertinence du partenariat stratégique et la qualité technique des bâtiments proposés par Londres. Les livraisons sont prévues à partir de 2030, avec un volet industriel qui associera directement les chantiers norvégiens.
Pour la France, qui avait également été retenue dans la liste des partenaires potentiels, cette décision s’apparente à une occasion manquée. Paris et Oslo avaient pourtant signé, en janvier 2025, une lettre d’intention renforçant leur coopération militaire, laissant espérer un rapprochement autour de ce marché stratégique. Le choix final du Royaume-Uni a mis fin à ces ambitions, illustrant la difficulté pour Paris d’imposer son offre face à la concurrence anglo-saxonne.
Le Canada tourne la page de l’option française pour ses sous-marins
Quelques semaines plus tôt, c’est le Canada qui annonçait avoir réduit à deux le nombre de candidats pour remplacer sa flotte de sous-marins Victoria-class. Les industriels retenus sont l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems et le sud-coréen Hanwha Ocean.
Le programme, évalué à 60 milliards de dollars canadiens, prévoit l’acquisition de 12 bâtiments et constitue l’un des plus vastes projets de modernisation navale du pays. La France, par l’intermédiaire de Naval Group, faisait partie des premiers candidats mais n’a pas été retenue dans la short-list finale.
Cet échec rappelle un précédent douloureux : l’affaire des sous-marins australiens, où la France avait perdu en 2021 un contrat de plusieurs dizaines de milliards au profit d’un accord trilatéral entre Canberra, Washington et Londres, connu sous le nom d’AUKUS.
Un marché mondial de plus en plus disputé
Ces déconvenues ne signifient pas que la France a perdu sa place parmi les grands exportateurs d’armes. Les succès de Dassault avec le Rafale en Égypte, en Inde ou encore en Indonésie montrent la vitalité du secteur aéronautique militaire français. Cependant, les revers enregistrés sur le segment naval soulignent la montée en puissance de concurrents variés : l’industrie britannique, mais aussi l’Allemagne, la Corée du Sud et les États-Unis.
Dans un contexte marqué par le regain des tensions géopolitiques, la compétition pour équiper les marines et armées du monde entier s’intensifie. Les critères dépassent la seule dimension technique : ils englobent les alliances stratégiques, les promesses de coopération industrielle et la capacité à s’intégrer dans une vision de long terme.
Pour la France, la question n’est donc pas seulement de proposer un produit performant, mais aussi de démontrer sa pertinence géopolitique face à des partenaires qui, comme la Norvège ou le Canada, cherchent à s’arrimer à des blocs d’alliances élargis.




La commande du Rafale par l’Inde n’est pas encore actée !
Au vu de la situation géopolitique actuelle, l’achat d’avions russes ou chinois aurait plus de sens !
T’inquiète, Micron va saloper l’affaire. Comme dabe.
Tout ce qu’il touche, il en fait de la m***
Ai vaguement entendu que la France et l’Inde bossent ensemble sur le développement d’un moteur. Ca pourrait expliquer le choix du rafale