AES : un sondage de Jeune Afrique fait le tour de la toile

Un récent sondage mené pour le média Jeune Afrique sur l’Alliance des États du Sahel (AES) circule largement sur les réseaux. Réalisé auprès de citoyens de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, il révèle un fort taux d’adhésion au regroupement formé par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Les résultats soulignent que plus des deux tiers des personnes interrogées jugent cette alliance « positive ». Ce chiffre relance le débat sur la place de l’organisation dans l’équilibre régional et sur la perception qu’en ont les opinions publiques au-delà de ses frontières immédiates.

Une enquête qui révèle un soutien marqué

Le sondage rapporte que 77 % des sondés dans six pays francophones considèrent favorablement l’AES, une proportion qui atteint 66 % en Côte d’Ivoire. Ces résultats indiquent une reconnaissance de l’alliance au-delà des pays membres, traduisant un intérêt qui s’étend à d’autres États de la région. L’enquête montre également qu’une part importante des participants dit apprécier la gouvernance actuelle au sein de l’alliance, avec un taux supérieur à 70 %. Toutefois, certaines voix s’interrogent sur la méthodologie utilisée, soulignant l’absence d’informations détaillées sur l’échantillonnage et les marges d’erreur, des points essentiels pour mesurer la fiabilité d’un sondage de cette envergure.

Ce travail d’opinion a suscité une large reprise médiatique, mais également des critiques. Certains analystes estiment qu’il s’agit davantage d’un outil de communication politique qu’un véritable instrument scientifique. D’autres rappellent que, dans les pays concernés, les restrictions sur l’espace public et la sécurité influencent le climat dans lequel ces opinions sont exprimées. Ces débats ouvrent la voie à de nouvelles études qui pourraient compléter ou nuancer ces premières données, et des publications spécialisées envisagent déjà d’y consacrer des analyses comparatives.

Une alliance née d’une rupture avec la CEDEAO

L’Alliance des États du Sahel a été créée en septembre 2023, à la suite d’une série de coups d’État militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ces pays ont choisi de se rapprocher pour renforcer leur coopération sécuritaire face aux groupes armés actifs dans la région et réduire leur dépendance vis-à-vis de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le traité fondateur, signé à Bamako, inclut une clause de défense mutuelle et prévoit des mécanismes de coordination politique et économique. Les gouvernements membres ont présenté cette initiative comme une étape vers une souveraineté accrue, notamment sur les plans monétaire et stratégique. Plusieurs chercheurs rappellent que cette rupture s’inscrit dans un mouvement plus large de contestation des politiques régionales et internationales perçues comme défavorables aux intérêts nationaux.

Au-delà de la dimension militaire, l’AES envisage des instruments économiques communs, notamment la création d’une monnaie alternative au franc CFA. Ces projets alimentent de nombreux débats, tant dans la région que dans les cercles diplomatiques. Certains observateurs estiment que ce positionnement modifie les équilibres entre alliances régionales et suscite une redéfinition des partenariats extérieurs. Des documents disponibles sur des plateformes d’analyse géopolitique pourraient fournir un éclairage complémentaire sur ces orientations.

Le sondage de Jeune Afrique illustre ainsi l’importance croissante de l’AES dans l’opinion publique ouest-africaine, tout en posant la question de la crédibilité des enquêtes qui s’y rapportent.

1 réflexion au sujet de « AES : un sondage de Jeune Afrique fait le tour de la toile »

  1. une cedeao au service de la france et ses terroristes(1)une organisation des traitses au service de la france(2)tout ce que la cedeao sait faire;imposer un embargo,bloquer nos armes dans les ports au sénégal,en guinée,financer et importer armes des terroristes par l’algérie et la mauritanie.bientôt la vraie guerre va se commencer.la cedeao a demandé à la côté d’ivoire de suspendre l’énergie commune pourque le mali puisse se retrouver dans les nuits noires pour freinner l’économie.je souhaite que alassane ouatara gagne son 4ème mandat pour qu’on lui combate.ça va se faire.que tout le monde se prépare.

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