CBDH : Une nouvelle ère pour la défense des droits de l'homme

Après une période de turbulences qui a mis à l’épreuve son indépendance, la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) entre dans une nouvelle phase. Le 2 septembre 2025, les nouveaux membres de la Commission, sous la direction de leur président Abou-Bakari Imorou, ont été reçus par le président de la Cour constitutionnelle, le professeur Cossi Dorothé Sossa. Cette rencontre symbolique marque la volonté de la CBDH de tourner la page d’un passé récent marqué par une grave crise, pour se concentrer sur son rôle fondamental dans la démocratie béninoise.

Il y a seulement quelques mois, la CBDH a traversé une épreuve sans précédent. Son ancien président a été au centre d’une controverse qui a conduit à son incarcération. Cependant, après une longue période de détention, l’ancien président a finalement été blanchi et libéré, prouvant ainsi son innocence.  

La CBDH, il faut le rappeler, joue un rôle crucial dans le maintien de la vitalité démocratique du Bénin. Accréditée au statut « A » par l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI), elle est la seule institution de ce genre à bénéficier d’une telle reconnaissance dans le pays. Son rôle est de surveiller le respect des droits humains, d’enquêter sur les allégations de violations et de formuler des recommandations au gouvernement.

L’audience avec le président de la Cour constitutionnelle, Dorothé Sossa, est un signal fort. Elle montre la volonté des plus hautes instances du pays de collaborer avec la CBDH, notamment pour garantir le respect des droits humains pendant les périodes électorales. Cette collaboration est essentielle pour assurer la transparence et l’équité des processus électoraux, un pilier de toute démocratie solide. La CBDH, avec son nouveau président et ses nouveaux membres, est prête à relever les défis de son temps et à jouer pleinement son rôle de gardien des droits et libertés au Bénin.

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