La transition vers les énergies renouvelables, solaire, éolien et hydroélectricité, représente un enjeu majeur pour garantir une production d’énergie propre et respectueuse de l’environnement. Ces alternatives permettent de couvrir les besoins énergétiques sans les émissions polluantes liées aux énergies fossiles.
Pourtant, en Algérie, le secteur énergétique reste largement dominé par les hydrocarbures, qui assurent l’essentiel de la production électrique. Cette dépendance freine les exportations et prive le pays de revenus considérables, soulignant l’urgence d’une transition vers des sources plus durables.
La création d’un ministère spécifique à l’Énergie et aux Énergies renouvelables a été annoncée
Le 14 septembre 2025, l’Algérie a marqué un tournant en instaurant un ministère spécifique à l’Énergie et aux Énergies renouvelables, séparé de celui des Hydrocarbures, et confié à Mourad Adjal. Dotée d’un ensoleillement exceptionnel et d’un potentiel éolien encore peu exploité, l’Algérie possède des atouts naturels majeurs et pourrait s’imposer, dans un premier temps, comme leader régional puis continental de ce marché, avant de devenir une locomotive à plus large échelle.
Un potentiel renouvelable sous-exploité
Avec près de 3 000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie pourrait s’imposer comme un acteur clé de l’énergie solaire. Pourtant, en 2024, les renouvelables ne contribuaient qu’à 3 % de sa production électrique, contre plus de 85 % pour le gaz.
Cette consommation intensive, destinée aux centrales, aux ménages et à une industrie en expansion, réduit les volumes de gaz disponibles pour l’exportation, entraînant des pertes financières estimées à plusieurs milliards de dollars annuellement.
La demande électrique nationale, qui a dépassé 80 térawattheures en 2024, ne cesse d’augmenter, tirée par l’urbanisation, le développement industriel et l’usage croissant de la climatisation. Cette dynamique accentue la dépendance aux hydrocarbures.
Vers un avenir énergétique durable
La création du nouveau ministère et des initiatives comme Medlink marquent une évolution stratégique. Soutenu par l’Union européenne, ce projet prévoit d’exporter jusqu’à 30 térawattheures d’électricité verte par an, principalement solaire et éolienne, vers le marché européen. En diversifiant son mix énergétique et en exploitant ses ressources renouvelables, l’Algérie pourrait ainsi réduire sa dépendance aux hydrocarbures, dynamiser son économie et se positionner comme un acteur clé sur la scène énergétique internationale.



