Depuis octobre 2023, le conflit entre Israël et Gaza a transformé l’enclave en un champ de ruines : 90 % des habitations détruites, des milliers de morts, et une crise humanitaire sans précédent. Les frappes israéliennes et les combats se poursuivent, alimentés par l’intransigeance de Benyamin Netanyahou, soutenu sans réserve par Donald Trump.
Malgré les appels répétés à la paix, les négociations restent au point mort. La communauté internationale redouble d’efforts pour imposer un cessez-le-feu, mais les tensions persistent. En Israël, des manifestations dénoncent l’incapacité à libérer les otages et à mettre fin à la guerre.
À Gaza, la population survit dans des conditions désastreuses. Une famine généralisée touche une partie de la région, ce que refuse toutefois de reconnaître le gouvernement israélien. Dans le même temps, des idées projets de reconstruction souvent controversés commencent à émerger. Parmi eux, un plan porté par des proches de l’administration Trump, qui promet une métamorphose radicale de Gaza.
Un projet de reconstruction aux allures de chimère
Un document récemment divulgué dévoile un plan ambitieux, mais très critiqué, pour Gaza. Soutenu par des conseillers américains et une ONG israélienne, il prévoit de placer l’enclave sous une tutelle temporaire, le Great Trust, et d’en faire un hub touristique et technologique : hôtels de luxe, port, aéroport, villes intelligentes pilotées par IA.
Problème : ce projet repose sur des hypothèses irréalistes, comme le déplacement volontaire des deux millions de Gazaouis. Les habitants seraient incités à partir via des compensations financières ou relogés dans des zones sécurisées pendant les travaux.
Ceux qui resteraient recevraient des jetons numériques pour s’installer dans de nouvelles villes. Financé par des investisseurs privés, dont de potentiels partenaires saoudiens. Pour attirer les investisseurs, ce plan promet des rendements colossaux, mais exclut tout financement public américain, ce qui interroge sur sa faisabilité.
Une utopie dangereusement déconnectée
Qualifié de fantaisiste par les experts, ce projet ignore les réalités locales et les aspirations des Gazaouis. Aucun plan régional ou académique n’a jamais envisagé un déplacement massif de population, et les pays voisins rejettent catégoriquement cette idée. Alors que la guerre continue de faire des victimes, la priorité reste une paix négociée, capable de répondre aux besoins humanitaires et d’assurer une coexistence durable. Cela se matérialise d’ailleurs par la reconnaissance de l’État de Palestine, par de plus en plus de pays à travers le monde, notamment la France et la Grande-Bretagne;
