Le secteur automobile vit une révolution, portée par l’essor des véhicules hybrides et électriques, ainsi que par une concurrence sans précédent. Les attentes des consommateurs, de plus en plus tournées vers des solutions durables et innovantes, poussent les constructeurs à accélérer leur transition technologique.
Face à cette dynamique, les acteurs historiques doivent innover rapidement pour ne pas perdre leur avantage, dans un marché où la conduite autonome et les nouvelles mobilités redéfinissent les règles du jeu. Parallèlement, l’arrivée de nouveaux concurrents, notamment asiatiques, bouscule les équilibres établis.
Les acheteurs, attentifs aux prix et aux performances, se tournent vers des marques proposant des véhicules électriques accessibles et performants. Cette évolution met particulièrement sous pression les constructeurs européens, qui doivent concilier leur héritage industriel avec une nécessaire transformation pour rester compétitifs à l’échelle mondiale.
Les leaders mondiaux face à l’offensive chinoise
Toyota conserve sa position de leader, avec 10,5 millions de véhicules écoulés en 2024, grâce à sa forte implantation en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Volkswagen, avec 8,8 millions de ventes, reste un pilier en Europe, notamment en Allemagne, en Autriche et en Suisse.
Hyundai et Suzuki, via sa filiale Maruti, dominent respectivement la Corée du Sud et l’Inde. Pourtant, l’émergence des marques chinoises, comme BYD et Geely, rebat les cartes. BYD, leader en Chine et au Tadjikistan, mise sur des modèles électriques compétitifs, tandis que Geely séduit les marchés émergents avec des véhicules abordables.
Les constructeurs français à la croisée des chemins
Renault et Peugeot conservent une influence marquée dans leurs marchés traditionnels. Renault truste la première place en France (20 % de parts de marché), au Cap-Vert (25 %) et à Madagascar (18 %), tandis que Peugeot se distingue au Portugal (12 %). Dacia, filiale de Renault, domine en Roumanie (27 %) et au Maroc (23 %).
Malgré tout, le marché européen reste assez saturé, notamment avec le vote et la mise en place de nouvelles régulations supposées faciliter la transition vers un modèle de transport plus vertueux. Cela empêche l’innovation et, surtout, favorise l’arrivée sur le marché d’acteurs plus accessibles, moins onéreux, notamment les marques chinoises qui prennent de plus en plus de poids.
Quid de Tesla ?
Tesla, acteur américain du véhicule électrique, reste une marque reconnue et dominante, mais son hégémonie est aujourd’hui mise à mal. Là encore, les acteurs asiatiques représentent la principale menace. En outre, l’engagement politique d’Elon Musk n’a pas du tout plu aux investisseurs qui ont décidé de tourner le dos à l’entreprise, favorisant des véhicules certes moins développés, mais plus abordables et moins connotés.