Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé en septembre leur retrait du Statut de Rome, actant leur sortie de la Cour pénale internationale. Cette décision s’ajoute aux critiques récurrentes visant l’institution, notamment sur sa prétendue sélectivité et son incapacité à juger certains dirigeants. Créée pour lutter contre l’impunité, la CPI fait aujourd’hui face à un recul de légitimité. Les tensions avec l’administration Trump, les accusations de partialité et l’absence de poursuites contre des responsables puissants renforcent ces doutes. L’institution traverse une période décisive où sa crédibilité est directement questionnée.
Retraits africains et contestations récurrentes
Le retrait coordonné de trois pays du Sahel illustre une défiance croissante vis-à-vis de la juridiction internationale. Les autorités de Bamako, Ouagadougou et Niamey accusent la Cour de se transformer en outil politique, soulignant son incapacité à agir contre les grandes puissances. Ce choix collectif marque un tournant régional, puisqu’il s’inscrit dans la dynamique de l’Alliance des États du Sahel, déjà engagée dans une logique de rupture avec plusieurs organisations internationales. Pour de nombreux observateurs, cette décision pourrait créer un précédent et encourager d’autres États à remettre en cause leur appartenance au Statut de Rome.
L’Afrique reste un terrain sensible pour la CPI, où plusieurs procédures ont suscité des controverses. Le cas de Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien finalement acquitté après de longues années de détention, a profondément divisé. Pour ses partisans, il symbolisait une justice instrumentalisée, alors que pour ses opposants il incarnait la nécessité d’une reddition de comptes. Ces fractures ont contribué à nourrir un scepticisme durable sur l’impartialité de la Cour. La perception d’une institution plus prompte à poursuivre des responsables africains qu’à enquêter sur d’autres crises nourrit un discours politique efficace, notamment dans les pays qui cherchent à s’affranchir de certains cadres internationaux.
Une institution affaiblie sur la scène mondiale
La CPI est née en 2002, après l’adoption du Statut de Rome en 1998, avec l’ambition d’instaurer une juridiction permanente capable de juger les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide. Elle devait combler un vide entre les juridictions nationales parfois incapables ou réticentes et les tribunaux ad hoc comme ceux créés pour le Rwanda ou l’ex-Yougoslavie. L’objectif affiché était de lutter contre l’impunité et de garantir un mécanisme universel de justice internationale. Mais cette universalité a rapidement été limitée : plusieurs grandes puissances, dont les États-Unis, la Russie, la Chine ou encore l’Inde, n’ont jamais ratifié le traité.
Les dernières années ont confirmé ces limites. Les mandats d’arrêt lancés contre Vladimir Poutine n’ont pas pu être exécutés en raison du refus de coopération de la Russie et de ses alliés. De même, les enquêtes concernant la guerre en Palestine n’ont pas débouché sur des poursuites contre des soldats ou responsables israéliens, accentuant les accusations de blocage politique. L’hostilité de l’administration Trump, qui avait critiqué ouvertement les investigations liées à l’Afghanistan, a par ailleurs réduit la marge de manœuvre de l’institution face à une puissance majeure. Plusieurs organisations de défense des droits humains rappellent que le rôle de la Cour reste essentiel, mais qu’il ne peut s’exercer efficacement sans l’appui des États.
Ces départs successifs, conjugués aux tensions avec certains gouvernements, confirment que la CPI se trouve dans une phase de fragilisation. Les prochaines années détermineront si elle parvient à restaurer son autorité ou si elle restera cantonnée à un rôle limité, dépendant de la volonté des États de coopérer.




Tous les pays africains doivent se retirer de la CPI.
Charles TAYLOR a été capturé, jugé et jeté en prison. Et il n’y a pas que lui.
Mais Benjamin Netanyahou, en accusation par cette même cour circule librement dans le monde, et même va prendre la parole à la tribune des Nations Unis!!!
Où est le sérieux????
Charles Taylor,
Pendant son règne à la tête du Libéria, la répression contre l’opposition a fait 150 000 morts jusqu’en 1995.
C’est celui-là ton HEROS ?
Le Libéria est le pays de George Weah, ancien président.
CPI , ONU, AIEA, OMC, OMS … tous ces trucs puent
La CPI est une farce qui permet aux puissants de juger les autres