Un Américain de 33 ans a été interpellé à Washington après avoir pointé un laser sur l’hélicoptère présidentiel Marine One, alors que Donald Trump se trouvait à bord samedi. L’individu, arrêté par le Secret Service, avait également sur lui un couteau de petite taille. Les autorités fédérales lui reprochent d’avoir mis en danger la sécurité aérienne. Cette affaire relance les discussions sur les menaces non conventionnelles visant la présidence.
Arrestation et poursuites judiciaires
Selon les services de sécurité, Jacob Samuel Winkler se tenait torse nu près de la Maison Blanche lorsqu’il a attiré l’attention d’un agent. Après avoir d’abord dirigé un pointeur laser vers le visage de ce dernier, il aurait ensuite braqué le faisceau vers Marine One au moment où l’appareil décollait avec Donald Trump à bord. Le comportement agité du suspect a conduit à son interpellation immédiate, au cours de laquelle un couteau d’environ 8 centimètres a été découvert.
Le ministère de la Justice a annoncé qu’il était inculpé pour avoir volontairement projeté un faisceau laser sur un aéronef, une infraction passible de cinq ans de prison. Les autorités rappellent que ce type de geste peut éblouir les pilotes et compromettre la sécurité d’un vol. D’après l’Administration fédérale de l’aviation, plusieurs milliers d’incidents de ce genre sont signalés chaque année aux États-Unis. L’organisme multiplie les campagnes de prévention pour sensibiliser au danger de ces pratiques.
Un contexte marqué par des précédents sécuritaires
Ce nouvel incident survient alors que la question de la sécurité présidentielle demeure au centre des préoccupations. En juillet 2024, Donald Trump avait été blessé à l’oreille par un tir lors d’un meeting en Pennsylvanie. Cette attaque avait coûté la vie à un spectateur et fait plusieurs blessés dans la foule. L’événement avait entraîné un durcissement immédiat des mesures de protection et rappelé la vulnérabilité des rassemblements politiques face aux menaces.
La multiplication d’incidents, qu’ils soient liés à des armes à feu ou à des objets du quotidien comme les lasers, illustre la diversité des risques. Les experts en sécurité estiment que l’accessibilité de ces dispositifs en fait un danger réel pour les responsables politiques et pour l’aviation civile. Certains plaident pour des sanctions plus strictes et un contrôle accru de la vente de pointeurs laser, afin de limiter la répétition de tels actes. Le suspect, qui a exprimé des excuses lors de son arrestation, doit être présenté dans les prochains jours devant un tribunal fédéral à Washington.



