Une pirogue chargée de migrants a accosté ce mardi 16 septembre sur la plage de Ouakam, à Dakar, après avoir été abandonnée par son capitaine en pleine mer. Les gendarmes déployés sur place ont immédiatement procédé à des contrôles d’identité et à l’encadrement des passagers. Cet incident survient alors que plusieurs opérations similaires ont été signalées ces dernières semaines dans la capitale et dans le centre du pays. L’épisode illustre la persistance des départs clandestins malgré les mesures de surveillance renforcées.
Des opérations récurrentes de la gendarmerie
Selon les informations recueillies sur place, le capitaine de l’embarcation a quitté ses passagers avant d’atteindre la côte, laissant ces derniers à la dérive. La gendarmerie a rapidement sécurisé le site et lancé l’identification des occupants de la pirogue. Cette intervention fait écho à celle menée le 15 septembre par la Brigade de proximité de Ngor, qui avait interpellé 19 personnes de nationalités diverses, parmi lesquelles trois enfants. Ces individus, répartis entre douze Guinéens, un Ivoirien, un Malien et cinq Sénégalais, avaient été découverts dans une maison de l’île de Ngor après le signalement d’un propriétaire.
Les forces de l’ordre rappellent régulièrement leur engagement à combattre les filières de migration clandestine, en appelant les populations à collaborer davantage pour signaler toute activité suspecte. Ces arrestations successives confirment la pression exercée par les réseaux organisés qui utilisent le littoral sénégalais comme point de départ.
Une dynamique qui persiste malgré les interceptions
Les interventions de la gendarmerie et des fusiliers marins illustrent l’ampleur du phénomène. En juillet dernier, 201 personnes avaient été interceptées de nuit dans le bolong de Maya, près de Foundiougne, alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Europe par voie maritime. Ces chiffres confirment une tendance soutenue qui inquiète les autorités et les associations de protection des migrants.
En 2024, plus de 11 000 Sénégalais avaient tenté de quitter le pays par des routes irrégulières, selon des estimations relayées par plusieurs médias spécialisés. Ces départs massifs traduisent une pression sociale et économique qui pousse de nombreux jeunes à risquer leur vie sur des embarcations précaires.
L’épisode survenu à Ouakam confirme que la lutte contre la migration irrégulière demeure un défi constant pour les autorités, appelées à conjuguer répression et accompagnement social.



