Fatigue, moral en baisse ? Et si c’était un manque de vitamine D ?

La fatigue persistante, les douleurs musculaires ou la baisse de moral sont souvent attribuées au stress, à un rythme de vie intense ou à un manque de sommeil. Pourtant, derrière ces symptômes banals peut se cacher une cause biologique plus simple : une carence en vitamine D. Cette vitamine, produite essentiellement grâce à la lumière du soleil, joue un rôle clé dans le fonctionnement du corps. Son déficit, fréquent, touche aussi bien les jeunes actifs que les seniors.

Une carence largement répandue et souvent méconnue

La vitamine D contribue à la solidité des os en favorisant l’absorption du calcium, mais son influence dépasse largement ce cadre. Elle intervient dans la contraction musculaire, le système immunitaire et même l’équilibre psychique. Pourtant, selon plusieurs études de santé publique, une grande part de la population présente des taux insuffisants, en particulier durant les mois d’hiver.

Le manque d’exposition solaire est la première cause de cette carence. Les personnes vivant dans les régions peu ensoleillées, travaillant en intérieur ou utilisant quotidiennement de la crème solaire sont particulièrement concernées. À cela s’ajoutent les régimes pauvres en produits d’origine animale, certaines maladies chroniques affectant l’absorption des nutriments et le vieillissement, qui réduit la capacité de la peau à synthétiser la vitamine D.

Les symptômes, eux, sont souvent discrets : fatigue chronique, douleurs musculaires diffuses, baisse de tonus ou moral instable. Chez certaines personnes, la carence peut aussi fragiliser les os ou augmenter la susceptibilité aux infections saisonnières. Ces signaux, pris isolément, semblent anodins, mais leur association doit alerter.

Soleil, alimentation et prévention : les bons réflexes

Pour connaître son statut en vitamine D, un dosage sanguin est la seule méthode fiable. Il mesure la concentration de 25-hydroxyvitamine D dans le sang. Un taux inférieur à 20 ng/mL indique une carence, tandis qu’un résultat compris entre 20 et 30 ng/mL traduit une insuffisance. En dessous de ces valeurs, une supplémentation peut être recommandée par un professionnel de santé, sous forme de gouttes, de capsules ou d’ampoules, selon les besoins.

Le soleil reste toutefois la principale source naturelle de vitamine D. Quinze à trente minutes d’exposition quotidienne, bras et visage découverts, permettent de couvrir une partie des besoins, selon la saison et le type de peau. L’alimentation complète cet apport : poissons gras (saumon, hareng, sardine, maquereau), œufs, foie, beurre et certains produits laitiers enrichis sont d’excellentes sources.

Prévenir la carence passe donc par un équilibre entre exposition solaire, alimentation et suivi médical. Maintenir un bon taux de vitamine D ne se limite pas à la santé osseuse : c’est aussi un moyen de préserver l’énergie, le moral et les défenses naturelles, surtout à l’approche des mois les plus froids.

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