L'ex-président Rajoelina déchu de sa nationalité malgache

L’ancien chef d’État Andry Rajoelina a perdu sa nationalité malgache à la suite d’un décret officiel publié quelques jours après sa destitution. Cette mesure, rapportée par plusieurs médias nationaux et étrangers, intervient à un moment où l’ancien dirigeant vit déjà une période d’exil politique. Les autorités justifient cette décision par le fait qu’il aurait acquis la nationalité française en 2014, ce qui, selon la législation malgache, entraîne la perte automatique de la nationalité d’origine.

Un dirigeant au parcours singulier

Né en 1974 à Antsirabe, Andry Rajoelina s’est imposé sur la scène politique malgache après une carrière dans la communication et les affaires. Devenu maire d’Antananarivo en 2007, il a pris le pouvoir en 2009 à la faveur d’un mouvement de contestation qui a conduit à la chute du président Marc Ravalomanana. Après avoir dirigé la transition jusqu’en 2014, il revient au pouvoir à l’issue de l’élection de 2018, qu’il remporte face à son ancien rival. Son style direct, sa proximité avec une partie de la jeunesse urbaine et son goût pour la centralisation du pouvoir ont marqué ses années à la présidence.

Une perte de nationalité aux effets politiques immédiats

Le décret de déchéance publié le 24 octobre 2025 prive désormais l’ancien président de ses droits politiques, notamment celui de se porter candidat à une élection à Madagascar. Selon les médias, la décision fait suite à sa destitution du 14 octobre, survenue après une mutinerie militaire qui a mis fin à son mandat et conduit à l’installation d’un nouveau pouvoir dirigé par un officier.

Les autorités malgaches invoquent la loi nationale sur la citoyenneté, qui stipule qu’un citoyen perd automatiquement sa nationalité s’il en acquiert une autre sans autorisation préalable. Le cas de Rajoelina illustre cette disposition : son acquisition de la nationalité française il y a plus d’une décennie est désormais utilisée pour justifier sa radiation administrative. Les observateurs y voient une sanction symbolique forte, marquant la rupture définitive entre l’ancien président et l’appareil d’État qu’il a longtemps dirigé.

Un tournant pour la scène politique malgache

Cette perte de nationalité dépasse la simple question juridique. Elle ferme la porte à tout retour politique immédiat pour Rajoelina, qui ne pourrait plus briguer la magistrature suprême sans retrouver la citoyenneté malgache.

L’épisode soulève aussi une interrogation plus large sur la relation entre loyauté nationale et responsabilité politique. Dans un pays où la double nationalité reste controversée, le cas Rajoelina pourrait faire jurisprudence et redéfinir les règles d’éligibilité aux plus hautes fonctions de l’État.

En attendant une éventuelle réaction de l’intéressé, la décision du gouvernement malgache marque la fin d’un cycle politique pour celui qui fut, à deux reprises, au cœur du pouvoir. De la mairie d’Antananarivo à la présidence de la République, Andry Rajoelina aura traversé quinze années d’une carrière faite d’ascensions rapides et de chutes brutales. La perte de sa nationalité nationale en est, pour l’heure, l’épilogue le plus inattendu.

4 réflexions au sujet de “L'ex-président Rajoelina déchu de sa nationalité malgache”

  1. Et sa nationalité Française lui permettra de vivre en paix en France et oublier les foutues républiques bananes en Afrique.

    Répondre
    • The Atlantean, Je t’informe que Rajoelina , est en train de pleurer dans le car qui le conduit ce dimanche à Missérété…il explique que sans ta condamnation il sera très triste, car c’est toi The Atlantean qui était son Conseiller Major….adjaka lollo

      Répondre
      • @POPOLINA
        Si The Atlantean était son Conseiller Major, il serait encore aujourd’hui le Président de Madagascar. Malheureusement il s’est allié avec un mauvais Conseiller, et voilà le prix qu’il paie aujourd’hui en cavale.

        Répondre
  2. Il s’en fout, car il a la nationalité Chinoise à cause de ses yeux, et aussi la nationalité peulh grâce à Aziz qui a épousé sa fille et la nationalité du Niger grâce à NigeRieno Dr Doss

    Répondre

Laisser un commentaire