Madagascar : les forces armées annoncent la prise du pouvoir

Des officiers de l’armée malgache ont déclaré ce 14 octobre avoir pris le contrôle du pays à la suite d’une journée de tensions politiques intenses. Quelques heures auparavant, le président Andry Rajoelina avait annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, une décision immédiatement contestée par les députés, qui ont voté sa destitution à une large majorité de 130 voix sur 163. Ce double coup institutionnel a provoqué une réaction en chaîne, conduisant certains commandements militaires à se rallier aux partisans du changement de pouvoir et à affirmer qu’ils assumaient désormais la direction du pays.

Une rupture institutionnelle inattendue

La dissolution de l’Assemblée par le chef de l’État, annoncée ce 14 octobre, devait initialement préparer de nouvelles élections législatives. Mais la réaction du Parlement a pris la forme d’une riposte politique inédite, transformant le conflit institutionnel en crise ouverte. L’armée, jusqu’ici observatrice, a rapidement pris position en se rangeant du côté des forces contestant la légitimité du président.

Ce nouvel épisode marque un tournant brutal pour Madagascar, dont la vie politique est régulièrement marquée par des alternances de pouvoir précipitées. La déclaration des militaires, diffusée à la télévision nationale, évoque la « nécessité de garantir l’ordre et la sécurité », sans préciser la nature exacte du dispositif qu’ils entendent mettre en place.

Une crise prolongée après la fuite du président

Quelques jours plus tôt, la situation du pays s’était déjà tendue après la fuite du président Rajoelina hors du territoire. Son départ avait ravivé la colère de l’opposition et accéléré la mobilisation de plusieurs unités militaires estimant que le vide du pouvoir ne pouvait se prolonger. Des manifestations avaient éclaté dans la capitale, alimentées par des appels à une transition dirigée par l’armée.

Ces tensions persistantes ont contribué à créer un climat d’incertitude, où chaque décision institutionnelle semblait précipiter la suivante. En dissolvant l’Assemblée, Andry Rajoelina cherchait à reprendre la main sur un appareil politique divisé. Le vote massif des députés contre lui, au contraire, a scellé la rupture entre les institutions civiles et les forces armées.

Les prochaines heures devraient déterminer si cette prise de pouvoir militaire se traduira par une transition encadrée ou par une refonte complète de la direction du pays. Les partenaires régionaux de Madagascar, prudents jusque-là, observent la situation avec attention, tandis que la population attend des précisions sur la suite de cette séquence politique inédite.

4 réflexions au sujet de “Madagascar : les forces armées annoncent la prise du pouvoir”

  1. Aziz, sache que c’est ce que nous allons te faire, si jamais tu tentais d’être président du Bénin…un avion peul viendra te récupérer direction ….la bergerie de N’Djamena…..

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  2. Ces ch.iens d’États africains qui finissent par fuir comme des rats avec l’aide de leurs maîtres français…

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    • ta conscience dort…nous les Chefs d’ ETats africains, on est tous bons, le meilleur d’entre nous c’est Paul Biya, reélu à 92 ans…avec sa femme Cube Magi à ses côtés

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  3. Eux aussi ils ont mis du temps à arracher ce pouvoir qui trainait par terre . Vivement qu’il le rende à un civil après l’organisation d’élections libres et transparentes. Les mêmes causes produisants les mêmes effets ; je crains qu’on ne se retrouve à la case départ d’ici quelques années. Les Africains ne sont pas prêts parce que nous ne sommes pas suffisamment éduqués pour la gestion du bien commun , de la cité. Une re colonisation s’impose donc dans nos pays pour au moins un siècle.
    Ce que je crois.
    Cherchez l’erreur

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