L’atmosphère diplomatique autour du Mali s’est nettement durcie cette semaine. Après l’appel urgent lancé par les États-Unis à leurs citoyens pour quitter le pays sans délai, deux autres capitales européennes emboîtent le pas. Les autorités d’Italie et d’Allemagne demandent désormais à leurs ressortissants installés à Bamako et ailleurs sur le territoire malien de partir rapidement, évoquant une évolution imprévisible de la situation sécuritaire.
Signaux d’alerte renforcés à Bamako
L’ambassade américaine à Bamako a donné le ton en exhortant ses ressortissants à embarquer sur les vols commerciaux tant qu’ils restent disponibles, jugeant les déplacements routiers trop risqués selon Reuters,. Dans la foulée, Rome a livré un message similaire. Le ministère italien des Affaires étrangères indique que ses nationaux présents au Mali — environ soixante-dix personnes, majoritairement dans la capitale — doivent quitter le pays dès que possible, citant la combinaison entre menace sécuritaire et pénurie de carburant. Berlin s’est à son tour jointe à cet appel. Sur la page officielle de son ambassade à Bamako, l’Allemagne recommande un départ immédiat, en privilégiant les liaisons aériennes. Le message prévient également contre les voyages par route, des axes nationaux étant ciblés par des groupes armés.
Depuis début septembre, le groupe armé Jama’at Nusrat al-Islam wal Muslimin (JNIM) bloque l’entrée du carburant au Mali. Cette restriction accentue les tensions sécuritaires et logistiques, notamment à Bamako. La situation énergétique contribue ainsi à accroître la fragilité du pays, rendant la mobilité plus dangereuse et perturbant les services essentiels — un contexte favorisant les appels au départ des diplomaties étrangères.



