Le Nigeria retrouve des couleurs économiques. Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé à 3,9 % sa prévision de croissance pour 2025, soit un gain de 0,5 point par rapport à ses estimations précédentes rapporte APAnews. Cette embellie repose sur une dynamique retrouvée du secteur pétrolier et une meilleure visibilité pour les investisseurs, dans un pays qui reste le moteur économique du continent africain.
Un moteur économique ravivé par l’or noir
Après plusieurs années de production irrégulière, la machine pétrolière nigériane a redémarré. Les récentes données de la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC) indiquent une hausse notable de la production, qui a dépassé les 1,7 million de barils par jour. L’objectif affiché est d’atteindre 2,1 millions à court terme, grâce à une meilleure sécurité dans les zones d’extraction et à de nouveaux investissements. Cette progression, soutenue par l’approbation de plusieurs plans de développement de gisements, redonne confiance aux acteurs économiques et aux marchés internationaux.
Une économie en quête d’équilibre et de transparence
Selon le FMI, cette reprise énergétique ne se limite pas à un simple sursaut du secteur pétrolier : elle traduit une série d’ajustements structurels qui rendent l’économie plus prévisible. Les réformes menées dans les secteurs de l’énergie et de la finance ont ouvert la porte à de nouveaux flux de capitaux, tandis que la révision du taux de change a dissipé certaines opacités sur le marché monétaire. Les politiques budgétaires plus souples ont également favorisé la consommation et la confiance, offrant un terrain plus stable aux investisseurs.
Cette nouvelle trajectoire du Nigeria illustre la façon dont un pays peut tirer parti de ses ressources tout en corrigeant ses déséquilibres internes. L’augmentation de la production pétrolière agit ici comme un levier de relance, mais aussi comme un test : celui de la capacité du gouvernement à transformer cette rente en moteur de diversification durable.
Vers une reprise solide mais prudente
Avec une croissance attendue à 3,9 % en 2025, le Nigeria se remet progressivement sur les rails d’une expansion plus soutenue. Les signaux sont encourageants : retour de la confiance, stabilité monétaire relative et hausse des recettes publiques. Reste à savoir si cette dynamique pourra s’affranchir des aléas du marché mondial et des tensions tarifaires entre grandes puissances.
