Pour beaucoup, le jeûne représente un moyen naturel de “régénérer” le corps. En effet, cette pratique consistant à ne pas manger pendant plusieurs jours, aiderait à se purifier l’organisme, en lui permettant de se remettre “à zéro” via l’élimination de certaines toxines, en l’hydratant au maximum avec des produits sains et naturels (eau, thé).
Mais si tout le monde s’était finalement trompé ? En effet, une étude parue dans Nature Metabolism vient rebattre les cartes. D’après les chercheurs s’étant penchés sur le sujet, le jeûne ne serait en fait efficace qu’au bout de trois jours. Avant cela, aucun changement majeur, rendant le jeûne intermittent, potentiellement inutile.
Le jeûne, moins efficace que prévu ?
Pour parvenir à de tels résultats, les scientifiques ont étudié la réaction des organismes de douze personnes. Ce panel a été soumis à un jeûne hydrique d’une semaine. D’après les scientifiques, quasiment un tiers des 3 000 protéines analysées ne présentent aucune modification notable entre un et trois jours. Ce n’est qu’après 72 heures que les premiers effets seraient véritablement visibles.
Cela étant dit, la question de savoir jusqu’à combien de temps il faut aller pour espérer profiter au maximum des bienfaits supposés du jeûne se pose. Car plus vous durez, plus vous mettez votre santé à risque, avec des effets finalement inverses à ceux initialement espérés.
De plus amples analyses sont nécessaires
Un jeûne prolongé peut exposer à différents risques comme une fatigue physique et mentale accrue, des carences et déséquilibres nutritionnels, de la déshydratation etc. Cela renforce toutefois l’idée selon laquelle un jeûne doit être encadré, notamment chez les personnes les plus vulnérables.
Attention cependant. Cette étude n’a été réalisée que sur un petit panel composé d’à peine plus de dix personnes. Si les conclusions de ce premier rapport sont intéressantes, il faudra beaucoup plus pour espérer obtenir un avis médical tranché sur cette pratique de plus en plus populaire. Le débat est toujours ouvert, de même que la porte servant à trouver des alternatives viables, pérennes et sans impact à long-terme sur l’organisme.
