CAN 2025 : le Marocain Hakimi va-t-il rater la compétition ?

Achraf Hakimi est aujourd’hui au centre de toutes les inquiétudes au Maroc. L’arrière droit du Paris Saint-Germain, véritable pilier des Lions de l’Atlas, a quitté le terrain du Parc des Princes mardi soir sur béquilles après un contact violent face au Bayern Munich en C1. Le verdict médical, tombé ce mercredi 5 novembre, a fait l’effet d’une douche froide à Rabat comme à Paris : une déchirure de la syndesmose avec une légère atteinte du ligament deltoïde à la cheville gauche. Si la blessure ne nécessite pas d’opération, elle impose une indisponibilité estimée à deux mois — un contre-la-montre redoutable à quelques semaines du coup d’envoi de la CAN 2025 organisée au Maroc.

Une saison pleine avant l’orage

Jusqu’à cet incident, Hakimi réalisait une campagne quasi irréprochable. Avec le PSG, il ne fait que multiplié les performances de haut niveau en Ligue 1 comme en Ligue des champions, s’imposant comme l’un des défenseurs les plus constants d’Europe. Son influence allait bien au-delà de son couloir droit : buteur, passeur et souvent premier relanceur, il symbolisait la modernité du football marocain. En équipe nationale, il s’est imposé comme la superstar absolue, rappelant à chaque apparition pourquoi il reste le joueur le plus emblématique de la génération dorée des Lions de l’Atlas.

Mais la mécanique bien huilée s’est grippée au pire moment. La blessure, survenue à peine un mois et demi avant la CAN, place la sélection marocaine dans une situation délicate. Si la récupération suit son cours sans complication, Hakimi pourrait théoriquement reprendre l’entraînement à la mi-janvier, soit après le démarrage du tournoi prévu le 21 décembre. Un scénario qui forcerait le staff marocain à des choix tactiques douloureux : préparer une compétition sans son capitaine technique ou l’attendre en misant sur un retour progressif ?

Une course contre le temps

Les médecins du PSG se veulent prudents, misant sur une guérison naturelle sans chirurgie. Mais la nature même de la blessure – une déchirure de la syndesmose – exige une rééducation minutieuse. La moindre précipitation pourrait compromettre le reste de sa saison. Pour le Maroc, l’équation est simple : risquer un retour prématuré pour galvaniser le groupe ou privilégier la prudence et penser au long terme.

Cette incertitude tombe à un moment où la pression nationale est à son comble. Jamais une Coupe d’Afrique n’avait suscité autant d’attentes dans le royaume, hôte de la compétition et candidat sérieux au titre. Perdre Hakimi reviendrait, pour Walid Regragui et ses hommes, à devoir repenser toute la dynamique d’une équipe bâtie autour de sa vitesse, sa créativité et son leadership.

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