Les États-Unis modifient leur posture en Asie, cherchant à renforcer leur influence dans des pays où la Chine avait pris le dessus. Cette stratégie se traduit par le rétablissement de coopérations militaires et diplomatiques longtemps suspendues, avec des gestes symboliques qui montrent un retour actif sur le terrain.
Cambodge : Washington relance ses exercices militaires
Après plusieurs années d’interruption, les États-Unis et le Cambodge vont relancer les exercices militaires nommés « Angkor Sentinel ». Ces manœuvres, interrompues en 2017, avaient été suspendues à cause des tensions entre les deux pays liées à la situation politique et aux droits humains au Cambodge. Dans le même temps, Phnom Penh s’était rapproché de Pékin, consolidant des liens économiques et stratégiques avec la Chine.
La reprise des exercices témoigne de la volonté américaine de renforcer sa présence dans la région, même si aucune date précise n’a été communiquée pour leur déroulement. Il est envisagé que le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, se rende prochainement sur la base navale de Ream. Ce geste souligne l’importance symbolique de ce site pour Washington.
Washington multiplie ses initiatives en Asie
Pour limiter l’influence de Pékin, les États-Unis intensifient leurs liens avec des pays qui entretiennent des relations complexes ou concurrentes avec la Chine. Cela inclut des alliances militaires avec le Japon, la Corée du Sud, les Philippines ou l’Australie, ainsi que des coopérations technologiques et économiques qui offrent des alternatives aux nations régionales.
Cette démarche traduit un effort pour créer un réseau de partenaires capables de contrebalancer la Chine. La relance des exercices « Angkor Sentinel » montre concrètement cette stratégie : elle montre comment Washington utilise la coopération militaire pour se rapprocher de pays stratégiques et réaffirmer son rôle dans la région, tout en modifiant l’équilibre des alliances en Asie du Sud-Est.



