Un phénomène géologique exceptionnel a été observé lundi 24 novembre vers 8h30 dans le nord-est de l’Éthiopie : le volcan Hayli Gubbi est entré en activité pour la première fois depuis plusieurs millénaires. Aucun danger immédiat n’a été constaté pour les habitants, mais les équipes scientifiques surveillent attentivement l’évolution grâce aux images satellites.
Un réveil inédit dans la région de Danakil
Selon les archives, le sommet d’Hayli Gubbi, situé dans la zone isolée de Danakil, n’avait montré aucune activité volcanique depuis environ 10.000 ans. Les analyses satellitaires ont révélé un épais nuage de cendres s’élevant entre 13 et 15 kilomètres, accompagné d’une libération notable de dioxyde de soufre. Selon le Centre d’Alerte sur les cendres volcaniques de Toulouse, ce panache dérive vers l’est, traversant la mer Rouge et pouvant affecter certaines régions du Yémen et d’Oman.
L’Afrique compte très peu de volcans en activité ; ceux-ci se trouvent principalement le long de la vallée du Rift est-africain. Le Nyiragongo en République démocratique du Congo ou le Mont Kenya sont parmi les rares sommets connus pour leurs éruptions. La réapparition d’Hayli Gubbi constitue donc un événement exceptionnel et offre une occasion unique d’étude scientifique.
Suivi et vigilance face aux cendres
Grâce aux images satellites, les volcanologues suivent en direct l’évolution du volcan Hayli Gubbi. Le professeur Simon Carn, qui supervise l’analyse des données, a confirmé l’activité et observé les importantes émissions de dioxyde de soufre et le panache de cendres. Même si aucun danger immédiat ne menace les habitants, la hauteur et la direction du nuage imposent une surveillance constante, et les autorités restent prêtes à intervenir si la situation se complique.
Le Centre d’Avis sur les cendres volcaniques de Toulouse (VAAC) a publié des alertes pour le trafic aérien, surveillant la dispersion des cendres vers les régions avoisinantes. Cette vigilance montre l’importance d’une coordination internationale afin de prévenir tout risque pour les vols et de limiter les impacts.
