Face aux États-Unis, la Chine détient un atout majeur : les terres rares

La “guerre” des terres rares continue de faire rage. À l’heure où les nouvelles technologies sont extrêmement demandeuses en la matière, c’est la Chine qui tire son épingle du jeu, au grand désarroi des États-Unis (et du reste du monde). La résultante d’une stratégie rondement menée par les politiques chinois.

Au total, ce sont 17 métaux rares, qui sont devenus indispensables. Certains secteurs de marché en sont même totalement dépendants. L’électronique, l’automobile, les énergies renouvelables ou l’armement sont notamment concernés. Or, la Chine a une telle mainmise sur la question qu’il pourrait bientôt devenir très long et très coûteux de s’affranchir du quasi-monopole de Pékin.

Pékin a la mainmise sur la question des terres rares

En effet, la maîtrise de la Chine sur ce marché et sur les chaînes d’approvisionnement ne soufre d’aucune contestation. Et face à ce constat, ce sont les États-Unis de Donald Trump qui souffrent le plus. En effet, les restrictions drastiques imposées cette année par la Chine sur les exportations de produits liés aux terres rares ont généré une véritable onde de choc pour les industriels américains.

Face à l’intransigeance de la Chine, qui a su répondre aux invectives du président Trump, les USA ont d’ailleurs plié. Un compromis a été d’ailleurs trouvé lors de la rencontre entre Trump et Xi Jinping survenue à la fin du mois d’octobre dernier, en Corée du Sud. Un levier diplomatique pour la Chine, qui dispose aujourd’hui d’un argument de poids pour peser dans les échanges, négociations et discussions avec le gouvernement américain.

Les pays occidentaux, très en retard

Il faut dire que la Chine contrôle près des deux tiers de l’extraction mondiale. Elle détient de grandes réserves naturelles et quasi elle-seule maîtrise l’art de la séparation et du raffinage. Une technologie qu’elle a d’ailleurs su protéger, en annonçant la mise en place de brevets scientifiques et commerciaux. En outre, Pékin est très protectionniste. Les règles du commerce international de terres rares y sont très strictes.

Washington et ses alliés doivent donc trouver des alternatives. Or, cela risque de coûter très cher et de prendre énormément de temps, tant la vulnérabilité des pays occidentaux en la matière est prononcée. Pour parvenir à trouver un axe d’amélioration et gagner quelques années, Washington tente de nouer de nouveaux partenariats. Des accords ont été signés entre les États-Unis, l’Australie, le Japon, la Malaisie et la Thaïlande.

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