Le tournage du dernier clip de Gims, réalisé le dimanche 9 novembre à la cité Pablo-Picasso de Nanterre, a provoqué une forte indignation parmi les habitants. Plusieurs riverains affirment avoir subi des nuisances importantes et constaté des dégradations dans leur quartier, pourtant classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Selon un communiqué de la Confédération nationale du logement Avignon des Hauts-de-Seine, les résidents dénoncent un “manque de considération et de respect” de la part de l’artiste et de son équipe. Des témoignages recueillis évoquent des bruits persistants jusqu’à plus de minuit, des dérapages de véhicules et des coupures d’électricité. D’après les habitants, les ampoules du hall d’entrée de la Tour 19 Avignon auraient été débranchées pour les besoins du tournage, plongeant l’immeuble dans le noir durant plusieurs heures.
Le collectif local affirme également avoir découvert des traces de freinage sur la dalle, ainsi que des barils utilisés pour faire du feu, laissés sur place après le départ de l’équipe. Les habitants demandent aujourd’hui que Gims et ses collaborateurs “répondent de leurs actes” et rappellent que “nul n’est au-dessus des lois”.
Un artiste à la carrière solide, mais souvent controversé
De son vrai nom Gandhi Djuna, Gims est un chanteur et rappeur franco-congolais né à Kinshasa en 1986. Ancien membre du groupe Sexion d’Assaut, il s’est imposé comme l’un des artistes francophones les plus écoutés avec des titres à succès tels que Bella, Sapés comme jamais ou Est-ce que tu m’aimes ?. Son parcours, salué pour sa diversité musicale, s’accompagne néanmoins de plusieurs polémiques liées à ses prises de position publiques ou à la gestion de certains projets artistiques. L’incident survenu à Nanterre ajoute un nouvel épisode à cette série de controverses.
Le respect des habitants au cœur des critiques
Pour les résidents de la cité Pablo-Picasso, ce tournage illustre un sentiment de mépris envers leur cadre de vie. Ils affirment que Gims n’aurait pas obtenu d’autorisation officielle avant de filmer dans le quartier. Les associations de locataires exigent des réparations et une reconnaissance des désagréments subis. À ce stade, aucune réaction officielle de Gims ni de son équipe n’a été publiée. Il est donc incertain de savoir si l’artiste entend répondre aux accusations ou présenter des excuses. La municipalité de Nanterre, de son côté, n’a pas encore confirmé les éventuelles suites administratives.



