Les relations déjà tendues entre l’audiovisuel public français et les médias appartenant au groupe de Vincent Bolloré ont franchi une nouvelle étape. Radio France et France Télévisions ont engagé des procédures séparées devant le tribunal de commerce pour dénigrement visant CNews, Europe 1 et le JDD. Cette action marque un tournant dans un affrontement qui s’est renforcé ces derniers mois.
Homme d’affaires influent, Vincent Bolloré a investi depuis plusieurs années dans différents secteurs médiatiques en France. Son groupe a pris le contrôle de plusieurs titres de presse, d’une chaîne d’information et d’une station de radio. Cette stratégie a souvent suscité des interrogations concernant l’évolution de leurs lignes éditoriales. Ces éléments permettent de comprendre comment le différend actuel avec l’audiovisuel public s’est cristallisé autour de la perception du traitement de l’information, puis a débouché sur des accusations formelles.
Une plainte pour dénigrement
Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, les groupes publics reprochent à CNews, Europe 1 et au JDD une présentation récurrente jugée défavorable du service public. Le Figaro précise que l’assignation évoque un acte entraînant une forme de concurrence déloyale. Les directions de Radio France et France Télévisions n’ont pas commenté publiquement la décision.
Cette offensive judiciaire fait suite à l’affaire dite Legrand-Cohen, une séquence devenue un point de rupture. Deux journalistes du service public avaient été accusés de proximité politique après la diffusion d’une vidéo par le média L’Incorrect. Les programmes de CNews, Europe 1 et du JDD avaient largement relayé cette affaire en y associant une critique de la neutralité éditoriale des médias publics. À l’époque, les deux groupes avaient dénoncé une campagne répétée visant leur crédibilité.
La rupture consommée
La confrontation ne s’est pas limitée aux plateaux et aux colonnes de presse. Le patron de CNews, Serge Nedjar, avait reproché à la présidente de France Télévisions un manque de retenue lors de ses prises de position publiques, ce qui avait encore aggravé les échanges. En portant aujourd’hui ces griefs devant la justice commerciale, les deux groupes publics cherchent à obtenir une évaluation juridique de ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur réputation.




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