Aux États-Unis, la ville de Charlotte vient de connaître un week-end particulièrement compliqué. En effet, la capitale de Caroline du Nord est devenue la cible d’une vaste opération fédérale menée par l’administration Trump. En ligne de mire ? L’immigration illégale. Un sujet central pour Donald Trump et ses fidèles soutiens.
Dans les faits, le gouvernement fédéral a lancé une grande campagne pour lutter contre la criminalité, quand même bien même les chiffres locaux montrent une baisse continue des violences. Cette vaste opération a donné à la ville, une sensation de ville-fantôme, alors que quasiment un million de personnes y vivent.
81 arrestations en à peine 5 heures
Les rues étaient fermées, les familles ont pris la décision de rester chez elles, les commerces n’ont pas ouvert… La présence massive d’agents fédéraux autour d’églises, d’immeubles résidentiels et de centres communautaires a effectivement dissuadé toute volonté de se rendre à l’extérieur.
Les chiffres sont d’ailleurs saisissants. En l’espace de cinq heures de présence, ce sont 81 arrestations qui ont eu lieu au total. Un chiffre confirmé par Gregory Bovino, haut responsable des douanes et de la protection des frontières (CBP). Des photos d’individus arrêtés ont été diffusés.
Ceux-ci étaient présentés comme de sérieux criminels. Pour certains en revanche, ces antécédents judiciaires concernaient des faits mineurs et, ou très anciens. Dans un communiqué commun, la maire Vi Lyles et les présidents des conseils du comté et de l’éducation ont dénoncé une opération « génératrice de peur et d’incertitude« . Ils ont notamment rappelé que, dans d’autres villes visées par Bovino, certaines personnes sans casier judiciaire avaient été interpellées.
Les Républicains, critiqués
D’autres voix se sont élevées. C’est notamment le cas de Nikki Marín Baena, co-directrice de l’organisation Siembra NC. Selon elle, ce week-end restera « un jour honteux pour le Parti républicain de Caroline du Nord« . Elle accuse ses membres de soutenir des « opérations terrorisantes » contre les communautés immigrées. Un cheval de bataille toutefois pour l’administration Trump et ses élus, qui rappellent que le chef de l’État avait placé ce sujet au cœur de son programme.



