Dépourvue d’armée crédible, sans agence de renseignement et attachée à sa neutralité, l’Irlande concentre pourtant des infrastructures vitales pour le continent. Une faille que Moscou aurait identifiée, selon plusieurs rapports.
« Frapper l’UE sans déclencher l’OTAN »
« Si quelqu’un veut frapper l’Union européenne sans craindre de représailles de l’OTAN, l’Irlande est le point de départ. » Cette mise en garde de Cathal Berry, ancien commandant militaire et ex-député irlandais, citée par le Financial Times, résume une réalité géostratégique que plusieurs capitales européennes observent avec inquiétude.
Dublin ne fait pas partie de l’Alliance atlantique. En cas d’agression, l’article 5 — qui garantit une réponse collective — ne s’appliquerait donc pas. Or, les eaux irlandaises abritent environ trois quarts des câbles sous-marins reliant l’Amérique du Nord à l’Europe, des infrastructures essentielles aux communications mondiales et aux transactions financières.
Ces derniers mois, plusieurs navires russes ont été repérés dans cette zone. En novembre 2024, le Yantar — un bâtiment officiellement présenté comme navire de recherche mais soupçonné d’activités d’espionnage — a été escorté hors des eaux irlandaises après avoir stationné à proximité de câbles critiques. Un an plus tard, le même navire a de nouveau été détecté au large de l’Écosse, provoquant un avertissement ferme de Londres. Le ministre britannique de la Défense John Healey a alors déclaré : « Nous savons ce que vous faites. »
Selon des analystes occidentaux, ces manœuvres s’insèrent dans une stratégie de guerre hybride : cartographier les points névralgiques pour pouvoir les neutraliser en cas de conflit, sans franchir le seuil déclenchant une riposte militaire de l’OTAN.
« Une île riche mais sans défense »
Comment un État membre de l’Union européenne, devenu prospère grâce aux géants technologiques américains installés sur son sol, peut-il se retrouver aussi exposé ? La réponse tient en un mot : neutralité.
Depuis son indépendance, l’Irlande a fait de son non-alignement militaire un pilier de son identité nationale. Contrairement à d’autres pays neutres comme la Suisse ou l’Autriche, Dublin n’a jamais bâti d’appareil de défense conséquent. Son budget militaire — environ 1,5 milliard d’euros prévu pour 2026 — reste le plus faible de l’UE en proportion du PIB, alors même que le pays affiche des excédents budgétaires records.
Résultat : sur les huit navires de la marine irlandaise, seuls quatre seraient opérationnels. Le pays ne dispose ni de radar militaire, ni de sonar, ni d’aviation de combat. Pour protéger son espace aérien, Dublin s’en remet toujours à la Royal Air Force britannique — un arrangement discret hérité de décennies de dépendance.
Plus problématique encore : l’absence d’agence de renseignement nationale empêche l’Irlande de recevoir les alertes classifiées de ses partenaires. Trois officiers de marine européens ont confié au Financial Times que les alliés de l’OTAN ne peuvent tout simplement pas prévenir Dublin de l’approche d’un navire hostile, faute de canal sécurisé.
Cette situation suscite une frustration croissante au sein de l’UE. Certains partenaires reprochent à l’Irlande de se réfugier derrière sa neutralité pour échapper aux responsabilités collectives en matière de sécurité. Un paradoxe d’autant plus criant que le pays accueille les sièges européens de Google, Microsoft ou Meta — des entreprises dont les données transitent précisément par ces câbles sous-marins que Dublin peine à surveiller.
L’enjeu prendra une dimension particulière en 2026, lorsque l’Irlande assurera la présidence tournante du Conseil de l’UE.




« En cas d’agression, l’article 5 qui garantit une réponse collective »
TOUT A FAIT FAUX … aucune garantie de réponse MILITAIRE.
Relisez l’article bande de nazes.
Si les Russes s’intéressent à ces cables, ce n’est pas parce que l’Irlande ne fait pas partie de l’OTAN, c’est parce qu’ils sont là ! Les Russes font du renseignement au même titre que les AWACS US qui survolent la mer Noire.
Sinon quel serait l’intérêt pour les Russes d’attaquer l’Irlande ?
AUCUN.