Journée mondiale de l’Enfance : Unicef Bénin met en lumière la résilience des filles

Pour marquer l’édition 2025 de la Journée mondiale de l’Enfance, l’Unicef Bénin a transformé, le jeudi 20 novembre, la place de l’Amazone en espace d’expression dédié aux droits des filles. L’organisation y a présenté une série de photographies regroupées sous le thème « Fille. Droits. Résilience ». Le vernissage a été officiellement lancé par Aminatou Sar, coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, en présence de la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé.

Plutôt qu’une cérémonie classique, l’Unicef a opté pour un dispositif visuel qui met en avant le vécu de jeunes filles issues de zones rurales ou vulnérables. Les images sélectionnées racontent leurs trajectoires, les progrès observés dans la promotion de leurs droits, mais également les réalités encore préoccupantes auxquelles elles font face. L’objectif est clair : provoquer une réflexion collective sur les conditions de vie et les besoins de protection des enfants.

Pour Ousmane Niang, représentant de l’Unicef au Bénin, a rappelé l’enjeu central du plaidoyer mené par l’organisation : « Notre rôle consiste à nous assurer que les droits des enfants ne soient jamais relégués au second plan quelle que soit la situation ». Les autorités présentes ont insisté sur l’évolution du contexte national. Certaines formes de maltraitance, autrefois gardées sous silence, sont désormais révélées et dénoncées. « Il y a quelques années, ces réalités se taisaient. Les abus se dissimulaient et les violences s’étouffaient dans le silence. Aujourd’hui, plus rien ne se cache », a noté la ministre Véronique Tognifodé, soulignant que la protection de l’enfant est devenue une préoccupation partagée.

Aminatou Sar a rappelé que les parcours mis en scène dans l’exposition témoignent d’une grande capacité à surmonter l’adversité. Selon elle, « ces filles issues des zones les plus vulnérables du Bénin portent en elles, des histoires de résistance remarquables ». Certaines ont quitté des environnements instables, d’autres ont fui des mariages forcés ou précoces. Ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef, Angélique Kidjo a, pour sa part, appelé à renforcer l’attention portée à ces jeunes filles : « Ces filles ne demandent qu’une chose : avoir la chance de réaliser leur rêve, de vivre sans violence, ni discrimination ». L’exposition est le fruit du travail de trois artistes aux origines différentes. Leurs regards croisés donnent une dimension plurielle à cette initiative qui ambitionne de rappeler l’importance de défendre les droits des enfants, en particulier ceux des filles, encore trop exposées aux violences et aux inégalités.

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