La Chine construit une île flottante résistante aux bombardements nucléaires

La Chine a lancé un projet ambitieux : la construction d’une île artificielle mobile capable de résister à des attaques nucléaires. Cette plateforme, officiellement destinée à la recherche scientifique, impressionne par sa taille et ses technologies avancées. Son développement marque un tournant dans les capacités maritimes et stratégiques du pays.

Une prouesse technologique au service de l’autonomie en mer

Selon le South Morning China Post, la plateforme flottante, appelée Deep-Sea All-Weather Resident Floating Research Facility, s’étend sur 138 mètres de long pour 85 mètres de large, avec un pont principal culminant à 45 mètres au-dessus de l’eau. Elle est dotée de doubles coques et de panneaux en métamatériaux capables d’amortir l’énergie d’une explosion nucléaire. Grâce au système innovant “sandwich bulkhead”, la structure se renforce sous pression, diminuant de 58,53 % les mouvements internes et de 14,25 % les contraintes maximales, tout en optimisant l’espace et le poids. Cette conception permet à la plateforme de se déplacer à 15 nœuds, d’accueillir 238 personnes et de rester autonome 120 jours sans ravitaillement, même lors de conditions extrêmes.

La structure intègre des compartiments essentiels qui assurent le fonctionnement des systèmes électriques de secours, des communications et du contrôle de la navigation, offrant ainsi une protection indispensable face à une éventuelle menace nucléaire. Ces caractéristiques confèrent à la plateforme des qualités proches de celles d’une véritable base flottante militaire, bien que Pékin maintienne qu’elle est destinée à des activités scientifiques et logistiques.

Une stratégie maritime et militaire affirmée

Depuis plusieurs années, la Chine développe ses capacités maritimes et militaires pour affirmer son influence et sa puissance. Elle modernise sa marine avec des navires de guerre et des porte-avions comme le Fujian, développe des navires autonomes et drones maritimes et explore les fonds marins grâce à des submersibles comme le Fendouzhe. Ces projets combinent missions scientifiques et capacités militaires et soutiennent la volonté chinoise de dominer l’économie bleue, de l’énergie offshore aux ressources profondes, tout en sécurisant les routes maritimes stratégiques.

La nouvelle île flottante, dont l’entrée en service est prévue pour 2028, pourrait, selon les analystes, fonctionner comme un centre de commandement, une base logistique ou une station de surveillance en pleine mer. Sa taille et sa technologie démontrent la capacité du pays à combiner innovation scientifique, autonomie en haute mer et ambitions stratégiques dans le domaine maritime.

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