L'influenceuse Brenay Kennard condamnée à payer 1,75 million $ pour avoir brisé un couple

Le jury du comté de Durham, en Caroline du Nord, a condamné l’influenceuse Brenay Kennard à verser 1,75 million de dollars à l’ex-épouse d’un homme avec qui elle aurait entretenu une relation. Le verdict, rendu le 10 novembre 2025, conclut une procédure civile très suivie aux États-Unis.

Procédure civile aux États-Unis et fondements juridiques mobilisés

L’affaire avait été engagée en mai 2024 par l’ex-épouse de Timothy Montague, qui accusait Brenay Kennard d’avoir contribué à la rupture de leur mariage. La plainte reposait sur deux dispositifs encore en vigueur en Caroline du Nord : « alienation of affection » (perturbation d’un lien conjugal par une personne extérieure) et « criminal conversation » (relation sexuelle avec une personne mariée).

Ces mécanismes permettent à un conjoint estimant avoir subi un préjudice d’engager une action civile contre un tiers présenté comme responsable de la dégradation du mariage. Le jury a retenu les deux fondements, attribuant 1,5 million de dollars pour l’« alienation of affection » et 250 000 dollars pour la « criminal conversation ». Brenay Kennard a contesté ces allégations, avançant que le couple traversait déjà une période difficile, mais ses arguments n’ont pas modifié l’issue du dossier.

Verdict de Durham et portée de l’affaire pour l’influenceuse américaine

La Caroline du Nord fait partie des rares États américains à maintenir ces recours civils. Le verdict confirme la possibilité pour un plaignant de poursuivre une personne extérieure au couple lorsque celle-ci est jugée responsable d’avoir contribué à une rupture.

Dans le cas de Brenay Kennard, la décision met fin à la procédure civile, même s’il est possible qu’un recours soit envisagé par la défense. Aucun élément ne relève du pénal, l’affaire relevant exclusivement du droit civil.

La notoriété de l’influenceuse et l’ampleur des dommages-intérêts ont conféré une forte visibilité à ce jugement, relançant les discussions sur ces dispositions juridiques encore appliquées dans quelques États américains. L’affaire montre également les enjeux auxquels sont confrontées les personnalités très présentes sur les réseaux sociaux, dont la vie privée peut être exposée dans des litiges menant à des condamnations financières élevées.

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