Nigeria : quand l'Algérie veut avoir sa part du gâteau

Au Nigeria, les entreprises algériennes multiplient leurs implantations au Nigeria. Une dynamique qui cible spécifiquement les secteurs de l’énergie et de l’agriculture. Un État intéresse toutefois plus que d’autres, celui d’Ogun, qui se trouve au sud-ouest du pays et qui s’avère être particulièrement riche en ressources naturelles.

L’objectif affiché de ces entreprises algériennes est de capitaliser sur les bonnes relations qu’entretiennent les deux pays. Il est aussi de nouer des échanges plus durables encore. Le transfert de compétences et la création de valeur pour les populations locales étant deux des piliers qui aideront à y parvenir, et ce, dans les années à venir.

Un net rapprochement entre Nigeria et Algérie

La récente visite du gouverneur d’Ogun, Dapo Abiodun, à Alger, en marge de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), symbolise cette volonté d’échange. Les discussions qui ont eu lieu sur place, ont porté sur plusieurs projets communs, notamment dans les énergies renouvelables, la production d’engrais et les systèmes d’irrigation.

Suite à ces rencontres, le gouverneur d’Ogun a confirmé la mise en place de projets structurants dans la distribution de gaz, le Nigeria étant particulièrement riche en hydrocarbures, et l’agro-transformation. Ces projets verront le jour dans le corridor d’Olokola ainsi que dans la zone économique spéciale de l’aéroport « Gateway » comme il a été annoncé.

Des échanges en forte hausse

Ces projets portent leurs fruits. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé de 20 % en quelques années. Ils atteignent désormais près de 500 millions de dollars et devraient continuer de croitre. Le projet de gazoduc transsaharien, reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, en est le meilleur exemple et pourrait rapporter gros aux deux pays partenaires. Des volumes et des ambitions qui participent à consolider la place de ces deux puissances africaines, parmi celles qui sont les plus dynamiques sur le continent, économiquement parlant.

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