Le gouvernement israélien a exprimé un rejet catégorique face à toute perspective d’établissement d’un État palestinien, alors qu’un projet de résolution américain devant être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU évoque cette possibilité pour l’avenir. Cette prise de position unanime des dirigeants israéliens intervient dans un climat de tensions diplomatiques accrues.
Dimanche, lors de l’ouverture du conseil des ministres, Benyamin Netanyahou a réaffirmé la ligne dure de son gouvernement. « Notre opposition à un État palestinien sur quelque territoire que ce soit n’a pas changé », a déclaré le premier ministre israélien, ajoutant qu’il n’avait pas besoin « de leçons de personne » sur cette question. Cette déclaration tranchante répond aux pressions internationales croissantes en faveur d’une solution à deux États.
Benyamin Netanyahou et ses ministres rejettent le projet américain sur Gaza
Le texte américain, dont le vote est prévu lundi au Conseil de sécurité, endosse le plan proposé par Donald Trump concernant Gaza. Ce plan a permis l’instauration d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza le 10 octobre dernier, après deux années de conflit meurtrier. Le projet de résolution prévoit le déploiement d’une force de stabilisation internationale dans le territoire palestinien et confie à un comité de la paix, présidé par Trump, l’administration provisoire de la zone jusqu’en décembre 2027.
Contrairement aux versions antérieures du texte, cette nouvelle mouture fait référence à l’éventualité d’un État palestinien, provoquant une levée de boucliers au sein de l’exécutif israélien. Itamar Ben Gvir, ministre d’extrême droite, a annoncé sur les réseaux sociaux que son parti, Force Juive, refuserait de participer « à tout gouvernement qui accepterait » la création d’un tel État.
Bezalel Smotrich, autre figure de l’extrême droite gouvernementale, avait accusé samedi Netanyahou d’avoir gardé le silence face à la reconnaissance de l’État de Palestine par la France et plusieurs autres pays en septembre. Sur X, il a exhorté le premier ministre à formuler « immédiatement une réponse appropriée et ferme qui clarifiera au monde entier : il n’y aura jamais d’État palestinien sur les terres de notre patrie ».
Israël Katz et Gideon Saar renforcent la position de Jérusalem
Les responsables de la sécurité et de la diplomatie israéliennes ont également manifesté leur opposition frontale. Israël Katz, ministre de la Défense, et Gideon Saar, ministre des Affaires étrangères, ont tous deux martelé sur X leur refus catégorique de tout État palestinien, alignant ainsi l’ensemble du spectre gouvernemental sur une position commune.
Cette fermeté israélienne contraste avec l’évolution récente de la position de plusieurs États occidentaux. La reconnaissance de l’État de Palestine par la France, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège en septembre dernier a marqué un tournant diplomatique significatif. Ces pays ont justifié leur décision par la nécessité de relancer le processus de paix et d’offrir une perspective politique aux Palestiniens, estimant que la solution à deux États demeure la seule issue viable au conflit.
Le projet américain soumis au Conseil de sécurité cristallise désormais les divergences entre la vision israélienne et les aspirations d’une partie de la communauté internationale. Tandis que Washington tente de tracer une voie médiane avec son plan pour Gaza, Jérusalem maintient une ligne intransigeante qui pourrait compliquer les efforts de stabilisation durable dans la région. L’issue du vote prévu lundi permettra de mesurer le soutien international aux différentes approches proposées pour résoudre ce conflit qui perdure depuis des décennies.

« Israël s’oppose vigoureusement à la création d’un État »
Pour continuer le massacre systématique des Palestiniens, pur et simple.
Depuis le 7 Octobre 2023 69,150 ont péri sous les balles de Netanyahu