Pièces d’identité au Bénin : fin de la légalisation obligatoire

Le gouvernement béninois introduit d’importants ajustements dans la gestion administrative des documents d’identification. Un décret signé par le président Patrice Talon clarifie désormais les règles d’établissement, d’authentification et de renouvellement des pièces délivrées aux personnes physiques. L’un des changements majeurs concerne la suppression de l’obligation de légaliser ou de certifier la copie de plusieurs documents utilisés dans les démarches administratives.

Selon le décret n°2025-678 du 29 octobre 2025, la copie de six pièces est désormais considérée comme authentique, sans formalité supplémentaire. Sont concernés : le certificat d’identification personnelle, le certificat d’identification personnelle d’afro-descendant, le certificat d’identification personnelle d’étranger, la carte nationale d’identité biométrique, le passeport ordinaire biométrique ainsi que la carte de résident. Ces documents deviennent directement liés au Registre national des personnes physiques (RNPP). Le texte rappelle en effet que nul ne peut en obtenir un s’il n’est préalablement inscrit au RNPP et s’il ne possède pas un numéro personnel d’identification.

Durée de validité : un cadre harmonisé

Le décret fixe également la durée de validité de chaque pièce. D’après l’article 28, le certificat d’identification personnelle, celui d’afro-descendant et la carte nationale d’identité biométrique ont une validité de cinq ans. Le certificat d’identification personnelle d’étranger est limité à trois ans. Le passeport biométrique reste valable six ans. Plusieurs documents deviennent automatiquement caducs lorsque leur titulaire perd la nationalité béninoise, ou, pour les résidents étrangers, lorsque la carte de résident arrive à son terme.

Procédures de renouvellement : des cas strictement définis

Les articles 29 et 30 précisent les circonstances permettant le renouvellement d’un document d’identification. Les modifications portant sur le nom, les prénoms, la date de naissance ou le statut matrimonial constituent un premier motif. S’y ajoutent les rectifications liées au lieu de naissance, aux références d’un acte d’état civil ou aux informations de filiation.

La perte, le vol, la détérioration, la destruction ou simplement l’expiration de la pièce figurent également parmi les motifs valables. Le renouvellement impose l’obligation de fournir une nouvelle photographie, aussi bien pour le certificat d’identification personnelle que pour ceux destinés aux étrangers, la carte biométrique ou le passeport. Le décret ouvre aussi la possibilité de modifier la signature du titulaire. Enfin, le texte charge l’Agence chargée de l’identification des personnes de notifier toute caducité constatée aux autorités étrangères compétentes.

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