Russie : comment Poutine compte attirer plus de combattants étrangers

En Ukraine, la guerre se poursuit. Pour parvenir à alimenter son armée, le président Poutine envisage de nouvelles mesures. En effet, le Kremlin envisagerait d’effacer la peine de détenus étrangers, s’ils acceptaient de servir sous le drapeau russe. Selon plusieurs médias russes, le ministère de la Justice a préparé un projet de loi en ce sens.

Cette décision intervient quelques mois après une première mesure similaire, prise à l’encontre des détenus russes, seulement. Pour les étrangers, les contours d’une telle décision restent encore à déterminer. Les débats devraient toutefois débuter assez rapidement, au sein de la Douma.

Les étrangers coupables, prêts à obtenir une seconde chance

Il se murmure cependant que cette réforme vise à supprimer les sanctions imposées à l’encontre des étrangers vivant en Russie. Pour rappel, sur place, une personne peut être expulsée de la Fédération de Russie après deux infractions administratives en l’espace de douze mois.

Il peut s’agir d’excès de vitesse, du non-paiement d’un ticket de transport ou d’un comportement jugé déplacé dans l’espace public. L’idée serait en fait de suspendre cette mesure, tout du moins suspendre les expulsions chez les individus concernés, en remettant “les compteurs à zéro”.

Outre la possibilité de rester en Russie à condition de s’engager dans l’armée, les fautifs resteraient passibles d’une amende pouvant atteindre 50 000 roubles (environ 530 euros) ou d’un maximum de 200 heures de travaux d’intérêt général. Enfin, le gouvernement russe s’engage à la non-extradition des étrangers engagés sous uniforme russe, en cas de poursuites ou de condamnations à l’étranger.

La Russie s’engage à ne pas extrader les condamnés – militaires

Cette mesure cible notamment les ressortissants du Tadjikistan, du Kirghizistan ou du Kazakhstan, condamnés en Russie. En effet, les gouvernements de ces pays ont interdit à leurs citoyens de participer à la guerre en Ukraine. De fait, ils pourraient être condamnés par la justice de leurs pays, mais seraient donc protégés par cette nouvelle loi russe. 

Les échanges s’annoncent donc particulièrement complexes, mais cette annonce du Kremlin démontre la volonté russe de trouver de nouvelles manières “d’alimenter” le front en Ukraine, alors que de nombreuses questions se posent quant aux capacités réelles de l’armée russe à poursuivre ce conflit.

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