Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué que la Russie préparait la mise en œuvre d’un test nucléaire ordonné par Vladimir Poutine. Cette déclaration, rapportée par l’agence TASS, intervient alors que Washington n’a toujours pas clarifié les propos récents du président américain Donald Trump, évoquant une possible reprise des essais nucléaires aux États-Unis.
Poutine ordonne, Lavrov confirme
Sergueï Lavrov a déclaré que l’instruction donnée par Vladimir Poutine lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 5 novembre avait été acceptée et qu’elle faisait désormais l’objet d’un travail d’élaboration. Selon le chef de la diplomatie russe, les préparatifs sont en cours pour concrétiser cet ordre présidentiel, sans précision sur la date ni la nature exacte du test envisagé.
La Russie affirme par ailleurs n’avoir reçu aucune réponse officielle de la part de Washington au sujet des déclarations de Donald Trump, qui avait appelé à la reprise des tests nucléaires américains. Le Kremlin considère ce silence comme un élément aggravant dans la détérioration du dialogue stratégique entre les deux puissances.
Un retour des essais nucléaires après des décennies de pause
Depuis la fin de la Guerre froide, les grandes puissances nucléaires ont largement suspendu les essais à grande échelle. Les États-Unis et la Russie n’ont plus procédé à de véritables détonations depuis les années 1990. La plupart des programmes ont été remplacés par des simulations ou des essais sous-critiques, tandis que la Corée du Nord est restée l’unique pays à avoir conduit des tests de ce type au cours des dernières décennies. Cette retenue collective pourrait aujourd’hui être remise en question.
L’ordre donné par Vladimir Poutine s’insère dans une période de tensions renouvelées avec les États-Unis. L’absence de communication claire de Washington alimente les inquiétudes à Moscou, où l’on estime nécessaire de se préparer à toute éventualité. Si la Russie devait effectivement procéder à un essai nucléaire, il s’agirait d’un tournant majeur dans la politique de dissuasion du pays.
Le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé que les travaux techniques et administratifs liés à cette directive étaient déjà engagés. Aucun calendrier n’a pour l’instant été communiqué, mais la déclaration de Lavrov marque la première confirmation officielle de l’avancée du processus ordonné par le président russe.



