Sénégal : Mesures validées pour le transit des produits maliens

Le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu la ministre malienne des Transports pour évoquer la reprise du flux marchand entre les deux pays. Cette rencontre suit les mesures ayant permis de débloquer les conteneurs maliens restés au Port autonome de Dakar. Les discussions confirment la volonté commune de restaurer le corridor Dakar-Bamako. L’entretien du 19 novembre s’inscrit dans un effort élargi de stabilisation du transit régional. L’objectif demeure la remise en marche complète d’un axe essentiel pour les opérateurs maliens et sénégalais.

Fluidité indispensable au commerce sous-régional

La visite de Madina Sissoko Dembélé, ministre des Transports du Mali, a été marquée par un message de « remerciements » adressé au chef de l’État sénégalais pour les décisions ayant facilité la sortie progressive des conteneurs. Selon la RTS, l’entretien présidentiel a validé la poursuite des mesures destinées à réduire les goulots d’étranglement au Port autonome de Dakar. Cette orientation vise à restaurer une circulation régulière des marchandises vers Bamako, présentée comme prioritaire par les deux gouvernements. Des travaux techniques supplémentaires pourraient être annoncés, ce qui fournira un point d’accroche pour un futur lien institutionnel.

Réunis au siège du Port autonome, les responsables portuaires sénégalais et la délégation malienne ont analysé l’ensemble de la chaîne logistique, de l’arrivée des conteneurs à leur transfert vers le Mali. La séance a permis de cibler les ajustements nécessaires à la relance du corridor Dakar-Bamako, voie qui structure une part importante du commerce extérieur malien. Les discussions ont également porté sur l’amélioration de la coordination entre les services portuaires, douaniers et de transport terrestre, une dimension régulièrement évoquée dans les réunions techniques et qui pourrait être détaillée dans un rapport de suivi.

Un axe perturbé par l’insécurité à la frontière

Les marchandises maliennes avaient connu une accumulation inhabituelle au port, conséquence d’une situation sécuritaire fragilisée à la frontière. Le 1ᵉʳ juillet, le poste de Diboli, proche de Kidira, a subi une attaque armée interrompant la circulation des camions. Ce passage constitue l’un des points de franchissement les plus utilisés pour rejoindre Bamako et reste déterminant pour les échanges entre les deux pays. L’incident avait provoqué l’immobilisation de plus de 2 000 conteneurs, entraînant une paralysie partielle de la route internationale.

Ce rappel souligne la vulnérabilité d’un itinéraire qui absorbe une grande part des flux marchands entre le Sénégal et le Mali. Historiquement, la route Dakar-Bamako sert d’alternative au transport ferroviaire, dont la réhabilitation revient régulièrement dans les documents de planification économique. Le corridor repose sur un cadre de coopération bilatérale ancien, renforcé par les engagements pris dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine, où les règles de transit encadrent la fluidité douanière.

Les opérateurs maliens, étroitement dépendants du port de Dakar pour l’importation de biens essentiels, attendent une stabilisation rapide de la situation. La levée progressive des obstacles doit réduire les frais de surestarie et limiter les retards de livraison. Les responsables portuaires sénégalais rappellent la disponibilité des services pour accompagner la reprise, conscients de l’impact financier d’un long blocage.

Au terme des rencontres, les autorités sénégalaises et maliennes ont réaffirmé leur volonté de rétablir une circulation durable des marchandises sur le corridor Dakar-Bamako, considéré comme un axe vital pour les deux économies.

Laisser un commentaire