Trump pris au piège par une lettre ? Cette révélation qui sème l'embarras

La Maison-Blanche est à nouveau en ébullition. Un e-mail attribué à Jeffrey Epstein, daté de 2019 — l’année de sa mort — relance la polémique autour de Donald Trump. Ce message, rendu public par des élus démocrates, affirme que le président américain « savait à propos des filles ». Cette phrase, lourde de sous-entendus, qui a suscité des réactions politiques et médiatiques aux États-Unis, plonge la présidence dans une nouvelle tourmente.

Un message compromettant et des réactions défensives

Face à la publication de ce document, Donald Trump a choisi la contre-attaque. Il a dénoncé une « supercherie montée par les démocrates », accusant ses adversaires de détourner l’attention des blocages budgétaires. Dans une publication sur son réseau Truth Social, il a affirmé que l’opposition ferait tout pour masquer ses propres erreurs.

Plus étonnant, il a également adressé un avertissement à certains élus de son propre camp favorables à davantage de transparence sur l’affaire Epstein : « Seul un républicain très mauvais ou stupide tomberait dans ce piège », a-t-il lancé selon le média américain ABC News, laissant entendre que toute prise de distance serait perçue comme une trahison.

Lors d’une brève apparition publique pour la signature d’une loi budgétaire, le président a refusé de répondre aux questions des journalistes sur cette affaire, mettant rapidement fin à la rencontre. Selon sa porte-parole Karoline Leavitt, ces échanges « ne prouvent rien » et démontreraient au contraire que le chef de l’État « n’a rien fait de mal ».

Dans les coulisses, une réunion spéciale aurait été convoquée à la Situation Room, la salle la plus sécurisée de la Maison-Blanche, pour aborder le sujet. Leavitt l’a confirmé, sans donner de détails sur les décisions prises. Parallèlement, la Chambre des représentants s’apprête à voter sur une proposition visant à forcer la publication intégrale des documents liés à Jeffrey Epstein après qu’une pétition citoyenne a franchi le seuil requis.

Une affaire qui continue de projeter son ombre

Jeffrey Epstein, condamné pour exploitation sexuelle de mineures en 2008, avait tissé un réseau de relations au plus haut niveau, entre finance, politique et royauté. Sa mort en détention, en août 2019 après une nouvelle arrestations quelques semaines plutôt, officiellement qualifiée de suicide, n’a jamais mis fin aux interrogations. Les enquêtes ont mis en cause ou cité plusieurs personnalités, parmi lesquelles le Prince Andrew du Royaume-Uni, contraint de renoncer à ses titres militaires après un accord financier avec une plaignante. Londres a fait savoir qu’il ne bloquerait pas une éventuelle audition du prince si la justice américaine le jugeait nécessaire.

C’est dans cette atmosphère de soupçons persistants que le nom de Donald Trump refait surface. S’il a reconnu avoir côtoyé Epstein au début des années 2000, il a toujours nié toute implication dans ses activités criminelles. L’apparition de ce courriel, envoyé peu avant la mort d’Epstein, remet pourtant sous les projecteurs une relation que l’entourage présidentiel préférerait oublier.

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