C’est un geste qui devrait rester dans l’Histoire de la politique australienne. En effet, ce lundi, la sénatrice Pauline Hanson, figure du parti nationaliste One Nation, est entrée au Parlement, vêtue d’une burqa toute noire. Une geste en guise de protestation, après que sa proposition de loi visant à interdire ce vêtement en Australie ait été refoulée.
Une fois dans l’hémicycle, la sénatrice a refusé d’enlever le vêtement. Les réactions politiques outrées de ses opposants ne se sont pas fait attendre. Même les membres du gouvernement y sont allés de leur critique. Penny Wong, ministre des Affaires étrangères, a dénoncé ce qu’elle affirme être une attitude irrespectueuse.
Une action vivement critiquée par les élus australiens
Celle-ci a notamment rappelé que les élus australiens représentants “tous” les australiens, peu importe leur origine ou leur confession. Elle a ensuite appelé à de la retenue et de la dignité. Larissa Waters, cheffe d’Australian Green au Sénat a, elle, présenté ses excuses pour l’offense, ajoutant ensuite regretter une action “dangereuse”.
Paulina Hanson n’en est pas à son coup d’essai. En 2017, l’élue s’était déjà présentée au Sénat, vétue d’une burqa. Il y a huit ans, celle-ci avait justifié son geste en affirmant vouloir attirer l’attention sur des problèmes de sécurité présumés liés au port de ce vêtement. Un discours et des actions qui séduisent. En Australie, son parti bénéficie actuellement d’environ 18 % d’opinions favorables.
De vifs commentaires sur les réseaux sociaux
Les images, qui ont fait le tour des réseaux sociaux, ont été largement commentées. Problème, le débat sur les questions associées à l’immigration et à la liberté d’exercer sa religion sont souvent assez houleux en Australie, avec une polarisation de la société à ce sujet, un peu à l’image de ce qu’il se fait également en Europe ou si ce type d’action n’a pas lieu, l’extrême-droite ne fait que grimper dans les sondages.
