Venezuela : Maduro renforce sa sécurité face à la présence militaire américaine dans les Caraïbes

Les apparitions de Maduro se font plus rares et plus difficiles à anticiper. Le président vénézuélien adapte ses déplacements, resserre son dispositif de protection et modifie la composition de son entourage visible. Ces ajustements interviennent alors que les États-Unis intensifient leur présence militaire dans la mer des Caraïbes et multiplient les frappes contre des navires qu’ils soupçonnent de transporter de la drogue, selon le journal britannique Financial Times.

Sécurité de Maduro au Venezuela : protocole resserré et entourage réduit

D’après les informations rapportées par le Financial Times, le calendrier public de Maduro est désormais plus limité et ses déplacements sont annoncés tardivement, voire communiqués après coup. Les événements officiels, autrefois programmés et médiatisés à l’avance, laissent place à des apparitions plus brèves et plus difficiles à prévoir.

Le changement est également visible autour du chef de l’État. Des hauts responsables politiques et militaires, auparavant très présents à ses côtés lors de ses discours et visites, apparaissent moins souvent dans le même cadre. Cette évolution vise à réduire le risque que plusieurs figures clés de l’appareil d’État soient réunies au même endroit au même moment.

Le quotidien britannique indique aussi que la structure de sécurité personnelle de Maduro repose davantage sur des spécialistes cubains déjà impliqués de longue date dans la protection du pouvoir vénézuélien. L’objectif est de verrouiller l’accès au président, de surveiller de près les informations sensibles et de limiter toute vulnérabilité potentielle au sein des forces de sécurité nationales.

Sur le terrain, l’accès aux lieux où se trouve le président serait plus strictement contrôlé, avec un filtrage renforcé des personnels et invités. Les images diffusées par les médias publics montrent le plus souvent des environnements considérés comme maîtrisés, plutôt que de longues séquences en extérieur ou des bains de foule prolongés.

Présence militaire américaine dans la mer des Caraïbes et frappes sur des navires suspectés de narcotrafic

Les ajustements de sécurité à Caracas interviennent alors que les États-Unis ont lancé une importante opération navale dans le sud de la mer des Caraïbes. Washington présente ce dispositif comme une campagne de lutte contre le narcotrafic, avec le déploiement de navires de guerre, d’avions de surveillance et de moyens supplémentaires pour intercepter les cargaisons de stupéfiants à destination du territoire américain.

Dans ce cadre, les forces américaines ont mené plusieurs frappes contre des embarcations qu’elles accusent de transporter de la drogue. Selon les chiffres mis en avant par les autorités américaines et repris par le Financial Times, une série de navires soupçonnés de narcotrafic ont été visés en haute mer, causant des pertes humaines et la destruction de cargaisons présumées illicites. Washington affirme que certains de ces bateaux seraient liés à des organisations qualifiées de narcoterroristes et, dans certains cas, à des réseaux présentés comme proches de responsables vénézuéliens, des accusations rejetées par Caracas.

Les autorités vénézuéliennes dénoncent régulièrement la présence de bâtiments américains à proximité de leurs eaux comme une menace directe pour la souveraineté du pays. Elles assurent que ces mouvements militaires et ces frappes contre des navires présumés de trafiquants créent un climat de pression constante, justifiant un renforcement de la vigilance autour des institutions et de la présidence.