Ciné229 Awards : la formation, l’audace et l’avenir du cinéma béninois consacrés avec le soutien renouvelé de Canal+

Depuis huit ans, le Ciné229 Awards s’affirme comme le rendez-vous majeur du cinéma béninois émergent. Porté par l’association Terre d’Ébène, l’événement est devenu un véritable incubateur de talents. Pour cette 8ᵉ édition, l’ambition reste intacte : former, inspirer et professionnaliser la jeunesse créative béninoise, avec l’appui renouvelé de Canal+ Bénin, A+ Bénin, Canal+ University et l’Adac.

Depuis plusieurs années, l’association Terre d’Ébène, présidée par la scénariste et réalisatrice béninoise Kismath Baguiri, porte haut ce projet dédié à la reconnaissance des jeunes talents du 7ᵉ art. Avec des masterclass, des ateliers, des projections, des rencontres professionnelles, des jurys internationaux, des votes du public et de prestigieuses nuits de récompenses, Ciné229 Awards s’est imposé comme un parcours complet d’accompagnement artistique et professionnel.

Un événement qui façonne les talents de demain

« Ciné229 Awards est la cérémonie qui récompense les jeunes talents du cinéma béninois. Mais au-delà de la récompense, on organise des formations, des masterclass », explique Kismath Baguiri, présidente du comité d’organisation. Pour cette 8ᵉ édition, l’un des temps forts aura été l’atelier d’écriture de scénario pour séries télévisées, organisé du 1ᵉʳ au 5 décembre à Cotonou, avec la scénariste et script-docteur Sonia Zain. L’atelier a été rendu possible grâce à l’appui des partenaires, tels que Canal+ University, Canal+ Bénin et l’ADAC.

« Cet atelier nous a permis pendant une semaine de former de jeunes scénaristes à l’écriture pour les séries télé », précise la présidente. Une étape stratégique pour structurer l’offre locale de contenus africains, dans un contexte où la demande de séries originales ne cesse de croître sur les chaînes et plateformes.

Au-delà de l’écriture, deux grandes masterclass ont marqué l’édition. Une première sur le financement et la production de contenus télévisuels, animée par Arnold Setohou (New Direction Films) et Joël Tchedre, directeur du Festival Émergence. Une seconde sur l’adaptation d’une œuvre littéraire au cinéma, autour du film Une si longue lettre, en présence de l’acteur Cheikh Badou Gaye et de la réalisatrice et productrice sénégalaise Angèle Diabang. La diffusion du film au Palais des congrès de Cotonou, suivie d’échanges avec le public, constitue un moment de cinéma rare, conjuguant pédagogie et émotion.

Une sélection exigeante, fondée sur le mérite

À Ciné229 Awards, la reconnaissance ne se fait pas au hasard. La sélection des lauréats repose sur un système rigoureux. Appel à films, évaluation par un jury qualifié, puis vote du public. Les candidats concourent dans dix-neuf catégories couvrant la fiction, le documentaire et l’animation, auxquelles s’ajoutent trois distinctions majeures : le Grand Prix Djimon Hounsou, le Prix Coup de cœur du public et le Prix Spécial Canal+ pour la meilleure réalisation féminine.

Ce processus transparent est l’un des piliers de la crédibilité du festival. « Nos talents sont soumis à une rude épreuve qui ne laisse aucune place au favoritisme et promeut véritablement le mérite », rappelle l’organisation.

La 8ᵉ édition a également été marquée par la participation de grandes figures du cinéma africain, dont l’acteur ivoirien Axel Trésor Gballou, connu pour son rôle de Charles Ornel, et l’acteur sénégalais Cheikh Badou Gaye, révélé par la série à succès Maîtresse d’un homme marié. Leur présence a offert aux jeunes Béninois un contact direct avec des parcours inspirants.

Scénariste, script-docteur et formatrice, Sonia Zain n’a pas caché sa satisfaction. « L’originalité des histoires à raconter est très importante. Et ici, j’en ai vu beaucoup, très inspirées de la culture béninoise. Les participants ont proposé des histoires urbaines, modernes, sans tomber dans le folklorique. J’ai été agréablement surprise par la qualité des projets qu’ils ont créés en une semaine », confie-t-elle. Pour elle, Ciné229 joue un rôle fondamental. « C’est ce genre d’événement qui permet de libérer la créativité des jeunes auteurs, parce qu’on a parfois une histoire sans savoir comment la raconter », a-t-elle ajouté.

Canal+ engagé dans le capital humain

Pour Canal+, l’enjeu dépasse le simple sponsoring. Il s’agit d’un investissement sur le long terme dans l’écosystème audiovisuel béninois. « L’intérêt de ces formations, c’est d’inspirer nos jeunes talents de demain et de leur donner des outils très concrets », explique Yacine Alao, directrice générale de Canal+Bénin.

Elle revient également sur l’histoire du Ciné229. « Quand Kismath est venue voir Canal+ à ses débuts, elle portait déjà ce projet avec conviction. Aujourd’hui, plusieurs lauréats du Ciné229 travaillent sur des productions au Bénin et à l’étranger. C’est une grande fierté », a-t-elle déclaré.

D’après la directrice générale de A+ Bénin, Cléli Azokpota, la chaîne béninoise depuis son lancement s’est alliée à cet événement majeur, qui accompagne les talents locaux. Elle salue également l’engagement personnel de Kismath Baguiri dans le secteur audiovisuel, notamment à travers la série Apparences, première saga familiale béninoise diffusée sur A+Bénin. « Nous avions à cœur de l’accompagner sur cette édition, parce que ce travail structure durablement le secteur », insiste-t-elle.

Un tremplin vers l’international

Au fil des éditions, plusieurs talents révélés par Ciné229 ont eu l’opportunité d’intégrer de grandes productions africaines et internationales. La 8ᵉ édition s’inscrit dans cette dynamique. « Les talents existent. Ce qu’il faut maintenant, ce sont des moyens d’expression et des opportunités concrètes. L’objectif à long terme, c’est d’avoir davantage de productions locales diffusées à l’international », projette Kismath Baguiri.

Grâce au soutien constant de Canal+ et A+Bénin, Ciné229 Awards maintient sa position de moteur du cinéma béninois. Un espace où la passion se transforme en compétence, et où les rêves prennent la route de l’écran. À Cotonou, le 7ᵉ art béninois n’est plus seulement une promesse. Il devient, année après année, une réalité en construction.

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