La diffusion de documents attribués à un accord militaire entre la Tunisie et l’Algérie a récemment secoué la presse régionale et internationale. Ces publications, largement relayées sur internet, ont rapidement provoqué la colère du président tunisien Kaïs Saïed, qui dénonce des tentatives de manipulation visant à nuire à la crédibilité de l’État tunisien.
Documents prétendument révélés et réaction présidentielle
Des documents prétendument divulgués sur internet ont attribué à l’accord signé entre l’Algérie et la Tunisie le 7 octobre 2025, plusieurs clauses sensibles, bien que ces informations ne soient pas vérifiées. Ces fuites mentionnaient notamment l’échange permanent de renseignements militaires, la coordination de patrouilles conjointes aux frontières et la formation croisée d’officiers des deux armées. Certains éléments laissaient entendre la possibilité d’une intervention militaire algérienne sur le territoire tunisien en cas de troubles internes.
Selon les informations publiées, l’accord inclurait des clauses sensibles entre les deux pays, mais aucune de ces révélations n’a été confirmée officiellement. Kaïs Saïed a immédiatement dénoncé le 19 décembre 2025, ces documents comme étant fictifs et montés de toutes pièces, rappelant que l’État tunisien ne peut être dirigé sur la base d’informations diffusées via le cyberespace.
Kaïs Saïed rejette les interprétations de l’accord
En réalité, les autorités tunisiennes ont insisté sur le fait que l’accord signé en octobre est une mise à jour d’un traité de coopération existant depuis 2001, et qu’il vise principalement à renforcer la coordination sécuritaire contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Kaïs Saïed a rappelé que toute interprétation ou fuite non officielle ne reflète pas la réalité du contenu de l’accord, et que la Tunisie reste maître de sa politique de défense et de ses décisions stratégiques.
Le président a également ciblé les voix opposantes accusées de collusion avec des intérêts étrangers, affirmant que certaines publications relevaient de la trahison. Selon la présidence, la diffusion de ces documents constitue une tentative de déstabilisation et un acte qui « continue à nuire au peuple tunisien ».



