La polémique suscitée par la plateforme CEA continue d’alimenter les débats. Sollicité vendredi pour réagir à cette affaire qui inquiète de nombreux citoyens, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a privilégié une position de réserve. Il a rappelé que le dossier relève désormais de l’autorité judiciaire. « Je crois que la justice est en train d’investiguer en ce moment. Donc, je n’ai pas d’opinions à émettre là-dessus », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de laisser les juges faire leur travail.
Au-delà de l’affaire du moment, Wilfried Léandre Houngbédji a invité l’opinion à plus de vigilance face aux offres de placements d’argent non encadrées. Sans citer de noms, il a fait référence aux épisodes antérieurs qui ont marqué le pays, notamment celui d’ICC-Services. « Il ne faut pas que nous nous fassions avoir plusieurs fois pour les mêmes raisons. C’est quand même dans ce pays qu’on a connu ICC-Services avec des dizaines de milliers de nos concitoyens qui ont mis leur fortune dedans, évalués en centaines de milliards de francs CFA à l’époque », a rappelé le responsable gouvernemental.
Il a également souligné la contradiction entre la perception de rareté des ressources et la facilité avec laquelle certains citoyens remettent leur épargne à des structures non autorisées.
« Si vous avez l’habitude de dire qu’il n’y a pas d’argent dans le pays, le peu qu’on a, utilisons-le à bon escient plutôt que d’aller le donner à des gens qui nous dépossèdent encore du peu que nous avons », a-t-il insisté.
Revenant encore sur ICC-Services, Wilfried Léandre Houngbédji a noté que cette affaire avait donné lieu à un procès diffusé en direct sur des médias publics et privés, précisément pour sensibiliser la population sur les illusions du « gain facile ». Malgré cela, il observe la récurrence de nouvelles situations similaires. « Il faudrait que nous cessions d’être aussi crédules », a-t-il martelé, appelant à la prudence et à une gestion plus rigoureuse des ressources individuelles.




Le gouvernement est où pour laisser encore proliférer des structures illégales de ce type, après tout le procès fait au régime YAYI dans l’affaire ICC???
C’est dire que l’exercice du pouvoir n’est pas si aisé, surtout si on manque d’humilité et on cherche à donner des leçons à tout le monde.