Alors qu’Emmanuel Macron se trouve en Chine, celui-ci a averti Xi Jinping, affirmant que la balance commerciale entre l’Europe et Pékin était largement déséquilibrée (avec la France, encore plus). Il y voit ici, les prémices d’une éventuelle crise financière, qui pourrait secouer le monde entier.
Mais la Chine semble avoir d’autres préoccupations. En effet, l’Afrique semble être devenue l’un des, si ce n’est, le pilier numéro un de la nouvelle stratégie voulue par Pékin. Les chiffres le démontrent. Selon le bureau des statistiques chinoises, les exportations depuis la Chine vers le continent africain ont explosé, à +25,9% en l’espace de huit mois seulement.
L’Afrique, partenaire commercial privilégié de Pékin
Les projections vont même beaucoup plus loin, avec une estimation à 200 milliards d’échanges, d’ici à la fin de l’année. Ce sont surtout des machines et des équipements lourds qui y sont envoyés, ainsi que du matériel électrique, des véhicules, des navires et de l’acier et autres produits métalliques. Beaucoup de secondaire donc, afin d’aider le continent à relever les défis structurels qui se dressent face à lui.
Dans le même temps, la Chine semble peu à peu se détourner des États-Unis. Si le marché américain ne peut légitimement pas être ignoré, la guerre commerciale que se livrent Washington et Pékin oblige forcément la Chine à se tourner vers de nouveaux partenaires. Résultat ? Les exportations chinoises, aux États-Unis, sont en chute libre.
L’Europe, à contre-temps ?
L’Europe quant à elle, régule. Les produits chinois y sont généralement sur-taxées, car ils sont produits à très fiables coûts, entraînant ainsi une baisse de la compétitivité des acteurs européens. Pour protéger son industrie, Bruxelles taxe. C’est donc tout naturellement que l’Afrique, continent qui connait une belle croissance et qui devrait, selon les chiffres du FMI continuer à fortement se développer, attire l’œil averti des entreprises, ingénieurs et experts chinois.