Les investissements français en Afrique, sur le point de ralentir. En effet, l’Agence française de développement a confirmé qu’elle envisageait une coupe budgétaire sur l’année 2026. De quoi fragiliser davantage l’action française sur le continent africain, alors que celle-ci a déjà considérablement ralenti.
En 2025, l’Agence française de développement aura investi 13,7 milliards d’euros, soit autant qu’en 2024. Mais l’enveloppe de financement consacrée à l’Afrique a diminué de deux milliards d’euros, passant de six à quatre milliards, démontrant une volonté claire de la part de l’exécutif de rediriger ses investissements vers d’autres types de projets ou points géographiques.
Moins de 1 000 projets financés en Afrique en 2026 ?
Pour 2026, les perspectives s’annoncent elles aussi défavorables. L’enveloppe totale dédiée à l’Afrique pourrait passer à 3,7 milliards d’euros, avec un nombre de projets soutenus en fort déclin. 1 250 projets avaient été financés en 2024, contre 1 000 en 2025 et probablement moins lors des douze prochains mois.
Outre la réduction du financement des projets sur le continent africain, l’Agence de financement pour le développement en France a également annoncé une réduction de ses investissements en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Il passe de 7,7 à 7,4 milliards d’euros, soit 300 millions d’euros d’investissement en moins.
Une situation financière incertaine en France
Cette décision intervient dans un contexte économique particulièrement tendu pour la France, marqué par une adoption plus qu’incertaine de son budget pour 2026 (le vote aura lieu dans les jours à venir) et un déficit public qui ne cesse de se creuser à 5,8% du PIB (produit intérieur brut), soit l’équivalent de 168,6 milliards d’euros (selon les données les plus récentes). L’argent public est donc destiné, au moins pour les prochains mois, à être utilisé de manière différente que pour financer des projets à l’international.



