Afrique : une rébellion inattendue fait des avancées qui inquiètent

Aux abords de Kinshasa, la capitale de la RDC, les affrontements se sont considérablement intensifiés, ces derniers jours. Récemment, l’armée et les éléments du mouvement Mobondo se sont affrontés à Bolingo, tout près de la capitale, laissant craindre que les combats ne s’y propagent dans les jours, semaines à venir.

Intenses, les combats de ce week-end on fait 20 mots. 15 dans les ranges Mobondo et cinq dans les rangs de l’armée. D’ailleurs, l’état-major a revu sa doctrine, évoquant désormais une rébellion armée et non plus une simple milice locale soucieuse de se révolter. La mesure de la situation a été prise.

L’armée évoque désormais, une rébellion armée

À l’origine, la crise trouve ses racines dans un conflit foncier ancien. Celui-ci opposait les communautés Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth, lui-même situé dans la province du Mai-Ndombe. Mais ce différend très localisé s’est peu à peu répandu au point de se transformer en conflit à plus large échelle, se rapprochant de Kinshasa.

C’est en ce sens que l’armée a revu son analyse. Le mouvement est aujourd’hui présenté comme une rébellion assez structurée, avec des combats qui sétalent, des chefs et un groupe qui parvient à opérer sur plusieurs fronts en même temps. L’armée rappelle toutefois qu’elle est supérieure, disposant d’un meilleur matériel et de plus d’hommes. Elle appelle ainsi les combattant à déposer les armes.

Craintes pour Kinshasa et le reste du pays

L’armée soupçonne également ce mouvement d’être soutenu politiquement, sans évoquer toutefois de piste concrète. Des liens possibles auraient cependant été établis avec d’autres groupes armés, actifs dans l’est du pays. L’armée elle, poursuit dans le même temps, ses opérations afin d’assurer la sécurité des citoyens, la protection de Kinshasa et ce, dans l’espoir de mettre fin à ce mouvement sans que de civils ne soient directement touchés.