Le classement 2025 des villes africaines les plus propres confirme certaines constantes tout en mettant en évidence plusieurs évolutions notables. Publié par Jeune Afrique, ce palmarès repose sur une enquête élargie menée auprès de résidents permanents, offrant une perception plus directe de la qualité de l’environnement urbain. Si Kigali et Rabat conservent les deux premières places, l’entrée de Cotonou sur le podium constitue l’un des faits marquants de cette édition.
Classement 2025 des villes africaines les plus propres : Kigali et Rabat restent en tête, Cotonou progresse
Avec un indice de propreté de 9,4 sur 10, Kigali, capitale du Rwanda, conserve la première position, devant Rabat, au Maroc, créditée d’un score de 8,3. La principale évolution concerne Cotonou, au Bénin, qui atteint la troisième place avec un indice de 7,6. La capitale économique béninoise devance désormais plusieurs métropoles historiquement mieux classées et s’installe parmi les villes les mieux notées du continent sur ce critère précis.
Derrière ce trio, l’arrivée de nouvelles villes modifie la hiérarchie. Tanger et Marrakech, également situées au Maroc, intègrent directement le top 5, tandis qu’Abuja, au Nigeria, progresse fortement pour atteindre la sixième place. À l’inverse, certaines villes enregistrent des reculs sensibles, notamment en Afrique du Sud. Johannesburg chute nettement, tandis que Le Cap perd plusieurs rangs malgré un score qui reste supérieur à la moyenne continentale.
Ce classement repose sur une méthodologie révisée par rapport à l’édition précédente. Le nombre de personnes interrogées a été multiplié par quatre et le panel est désormais composé majoritairement d’habitants des villes évaluées, grâce à la collaboration avec Sagaci Research. Cette évolution a influencé les résultats, plusieurs résidents se montrant plus critiques à l’égard de leur cadre de vie quotidien.
Parmi les capitales d’Afrique du Nord, Alger, en Algérie, figure à la 14e place avec un indice de 5,8. La ville progresse de cinq rangs par rapport à 2024, se situant juste derrière Abidjan, en Côte d’Ivoire, et devant Le Caire, en Égypte. Cette position intermédiaire se distingue du classement général de l’attractivité urbaine, où Alger apparaît plus bas.
Propreté urbaine en Afrique : perception des habitants, méthode d’enquête et dynamiques régionales
Lors de l’édition précédente, Cotonou occupait la sixième place du classement. Cette position traduisait déjà une amélioration par rapport aux années antérieures, sans toutefois lui permettre de rivaliser avec les villes du haut du tableau. Le bond observé en 2025 marque donc une progression notable, qui sert de point d’appui pour analyser les dynamiques actuelles du classement.
L’enquête met en évidence des écarts entre l’image extérieure de certaines métropoles et l’évaluation faite par leurs habitants. Les villes sud-africaines illustrent cette tendance, leurs résidents exprimant un jugement plus sévère que celui observé lors des éditions précédentes. Accra, au Ghana, Alexandrie, en Égypte, Lusaka, en Zambie, ou encore Lomé, au Togo, connaissent également des reculs, sans changement structurel immédiat signalé.
À l’opposé, quelques villes nigérianes progressent, notamment Abuja et Lagos, même si leurs scores restent modérés. Ces évolutions soulignent que la propreté urbaine résulte d’actions continues liées à l’assainissement, à la gestion municipale et à l’application des règles locales, sans qu’un facteur unique ne suffise à expliquer les écarts observés.
Le classement 2025 montre ainsi une relative stabilité en tête, associée à des mouvements significatifs dans le reste du tableau. L’ascension de Cotonou, désormais dans le top 3, figure parmi les changements les plus visibles de cette édition, tandis que l’élargissement du panel de répondants modifie la lecture globale des performances urbaines sur le continent.
Voici le classement 2025 des 20 villes les plus propres d’Afrique, tel qu’établi par Jeune Afrique sur la base de l’enquête menée avec Sagaci Research :
- Kigali (Rwanda) – indice de propreté : 9,4
- Rabat (Maroc) – 8,3
- Cotonou (Bénin) – 7,6
- Tanger (Maroc) – 7,5
- Marrakech (Maroc) – 7,3
- Abuja (Nigeria) – 7,1
- Addis-Abeba (Éthiopie) – 6,8
- Gaborone (Botswana) – 6,5
- Le Cap (Afrique du Sud) – 6,5
- Casablanca (Maroc) – 6,5
- Pretoria (Afrique du Sud) – 6,3
- Alexandrie (Égypte) – 6,0
- Abidjan (Côte d’Ivoire) – 5,9
- Alger (Algérie) – 5,8
- Le Caire (Égypte) – 5,5
- Libreville (Gabon) – 5,4
- Dakar (Sénégal) – 5,4
- Mombasa (Kenya) – 5,3
- Dar es Salaam (Tanzanie) – 5,3
- Nairobi (Kenya) – 5,0
Ce top 20 reflète la perception directe des habitants interrogés en 2025 et met en évidence des écarts significatifs entre les différentes régions du continent.


