Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs manifestent en France pour dénoncer plusieurs décisions et orientations qu’ils jugent pénalisantes pour leur activité. Les mobilisations visent notamment les mesures sanitaires prises face à la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie bovine ayant conduit les autorités à imposer des abattages préventifs de troupeaux entiers dans certaines zones. Les manifestants contestent également l’accord commercial Union européenne–Mercosur, qu’ils estiment susceptible d’accroître la concurrence sur les marchés agricoles. À ces sujets s’ajoutent des revendications plus larges sur les revenus, les charges et la reconnaissance du travail agricole, dans un climat de tension maintenu malgré la période de fin d’année.
L’incident survenu à Auch, dans le Gers, est venu cristalliser ces tensions. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre plusieurs policiers braquant leurs armes sur un agriculteur au volant de son tracteur lors d’une action de protestation, provoquant une vive réaction au sein du monde agricole et au-delà.
Mobilisation agricole en France et intervention policière contestée à Auch
L’agriculteur participait à une action ciblant la façade du quotidien régional La Dépêche du Midi, aspergée de lisier. Selon la préfecture, le conducteur aurait avancé vers les forces de l’ordre malgré des sommations, ce qui aurait motivé la sortie des armes. Cette version est contestée par des représentants agricoles locaux, qui assurent que le tracteur était immobilisé et ne constituait pas une menace immédiate.
Interpellé pour « dégradations en réunion », l’agriculteur a été placé en garde à vue avant d’être libéré le lendemain. Plusieurs responsables syndicaux ont évoqué un profond choc parmi les manifestants, estimant que cet épisode marque une rupture dans la gestion des actions agricoles.
Réactions des syndicats agricoles et position des autorités françaises
La Coordination rurale a annoncé la saisine de l’Inspection générale de la police nationale et du procureur, dénonçant une réponse qu’elle juge disproportionnée. Du côté de l’État, le préfet Alain Castanier a défendu l’action des policiers, rappelant que le port et l’usage de l’arme s’inscrivent dans un cadre réglementé destiné à assurer la sécurité. Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a également indiqué que l’intervention respectait les règles en vigueur.
Alors que les actions agricoles se poursuivent dans plusieurs territoires, cet épisode d’Auch alimente les discussions sur le maintien de l’ordre face aux mobilisations du secteur. Il pourrait aussi peser sur les échanges attendus entre organisations agricoles et pouvoirs publics, alors que les revendications initiales demeurent sans réponse jugée suffisante par une partie des manifestants.




Lors d’une manifestation « gilets jaunes » en face de l’Elysée, Micron a demandé au big boss de la gendarmerie si ses hommes étaient prêts à tirer sur la foule !
Ca donne une idée du bonhomme. Faut virer toute cette racaille du pouvoir.