Suite à l’interpellation du député Sounon Boké Soumaila, l’honorable Habibou Woroucoubou a officiellement saisi le Parlement afin d’adresser des questions d’actualité au gouvernement. Cette interpellation est intervenue après la tentative de coup de force déjouée le dimanche 7 décembre 2025.
Dans sa démarche, l’honorable Habibou Woroucoubou se réfère aux dispositions de l’article 90 de la Constitution ainsi qu’à celles de l’article 69.2 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui encadrent les conditions de poursuite ou d’arrestation d’un député en période de session, sauf en cas de flagrant délit.
L’honorable Habibou Woroucoubou, auteur de l’interpellation, pointe une incohérence dans la procédure. Il s’appuie sur l’article 47 du code de procédure pénale qui définit le flagrant délit comme une infraction « qui se commet actuellement, ou qui vient de se commettre ». À ce titre, il relève un écart de neuf jours entre la tentative de coup de force du 7 décembre et l’interpellation du député le 16 décembre, un délai qu’il estime incompatible avec la qualification de flagrance.
Dans ce contexte, le député Habibou Woroucoubou, membre du parti Les Démocrates, a formulé sept questions à l’endroit du gouvernement. Celles-ci portent notamment sur l’existence d’un lien établi entre le député interpellé et les auteurs présumés de la tentative de coup de force, ainsi que sur les éléments ayant conduit à retenir la notion de flagrant délit dans cette affaire. « Un lien réel a-t-il été établi entre le député et les auteurs du putsch manqué ? Comment justifier la flagrance le 16 décembre pour des faits remontant au 7 décembre ? », s’interroge entre autre l’élu du parti d’opposition.
