Bénin : Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé placé sous mandat de dépôt

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ordonné, mardi 16 décembre 2025, le placement en détention provisoire du commissaire de police Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé. À l’issue de son audition devant le parquet spécial, le fonctionnaire de police a été placé sous mandat de dépôt et écroué.

Cette décision judiciaire intervient quelques jours après l’interpellation de l’officier, survenue le mercredi 10 décembre 2025. En poste au commissariat du marché Dantokpa en création à Akassato, Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé faisait l’objet de recherches actives pour des faits qualifiés de haute trahison, selon des sources sécuritaires.

Les premiers éléments de l’affaire font état de la diffusion de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok. Dans ces séquences, l’officier tenait des propos hostiles aux autorités. Leur large propagation a suscité de nombreuses réactions et provoqué une vive inquiétude au sein de l’opinion publique, d’après plusieurs sources policières.

Le dossier a pris une tournure plus sensible au lendemain de la tentative de coup d’État du 7 décembre 2025. Selon des informations concordantes, un message attribué au commissaire aurait appelé à la déstabilisation des institutions. Ces faits présumés ont conduit les services compétents à renforcer les alertes internes et à engager des procédures judiciaires à son encontre.

Nommé commissaire de police de deuxième classe en juin 2023 par arrêté ministériel, Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé exerçait jusque-là sans incident majeur signalé. Son comportement récent a surpris plusieurs de ses collègues. Certains évoquent un changement d’attitude observé depuis la fin du mois de novembre, caractérisé par des prises de parole fréquentes sur les réseaux sociaux. D’autres sources internes font état de préoccupations concernant son état psychologique, sans qu’aucune évaluation officielle n’ait, à ce stade, été rendue publique.

Désormais détenu, l’officier reste à la disposition de la justice. L’enquête, conduite sous l’autorité de la CRIET, se poursuit afin d’établir les responsabilités éventuelles liées à la diffusion de ces contenus et d’en apprécier la portée dans un contexte politique et sécuritaire particulièrement sensible.