Bénin : Patrice Talon fait son au-revoir au Parlement

Le président de la République, Patrice Talon, a prononcé ce mardi 23 décembre 2025 devant l’Assemblée nationale son dernier discours sur l’état de la Nation. Une intervention à forte portée institutionnelle, marquée à la fois par la mise en perspective de dix années de réformes et par un ton d’adieu assumé à la représentation nationale, à quelques mois de la fin de son second mandat.

En ouverture, le chef de l’État a rappelé les fondements de la Nation béninoise, qu’il estime préservés et renforcés depuis l’accession à la souveraineté internationale. Il a insisté sur la cohésion sociale, l’absence de tensions majeures à caractère ethnique ou religieux, ainsi que sur la stabilité interne du pays. Sur le plan sécuritaire, Patrice Talon a reconnu l’existence de menaces extérieures dans certaines zones frontalières, tout en affirmant que l’intégrité du territoire national reste garantie.

Dix ans de réformes et une trajectoire revendiquée

Sans dresser un bilan exhaustif de son action, le président a soutenu que le Bénin a engagé une transformation profonde depuis près d’une décennie. Il a affirmé que le pays a trouvé la voie de son développement, avec des avancées observables dans plusieurs secteurs structurants, notamment l’éducation, les infrastructures, l’accès aux services de base, la sécurité et le cadre de vie. Selon lui, l’essentiel réside moins dans les chiffres que dans la dynamique enclenchée et dans la conviction désormais partagée que le progrès est possible et durable.

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Le nouvel état d’esprit comme levier central

Patrice Talon a présenté le changement de mentalité collective comme le principal acquis de la période écoulée. Il a évoqué une société davantage disposée à l’effort, à la rigueur et au sacrifice, conditions qu’il juge indispensables à toute transformation structurelle.
Cet état d’esprit, a-t-il soutenu, résulte du courage politique ayant permis l’adoption de réformes longtemps repoussées, aujourd’hui intégrées dans les pratiques publiques.

Le président est longuement revenu sur l’évolution du système politique béninois. Il a reconnu que les acquis de la Conférence nationale n’ont pas suffi à garantir, à eux seuls, une gouvernance efficace et orientée vers le développement.
Les réformes engagées depuis 2018, renforcées au fil des années, visent selon lui à faire de la démocratie un outil au service des citoyens. Il a défendu une conception du pouvoir fondée sur le devoir, la compétence et la responsabilité, rejetant toute approche basée sur la seule mobilisation populaire ou la conquête des privilèges.

Épreuve sécuritaire et loyauté républicaine

Évoquant l’attaque du 7 décembre 2025, Patrice Talon a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu’aux institutions de la République et à la population. Il a salué leur attachement à l’ordre constitutionnel et leur mobilisation immédiate, qu’il considère comme un marqueur de maturité nationale. Il a également exprimé ses condoléances aux familles des victimes, tout en soulignant la résilience collective face à l’épreuve.

Au-delà du fond, cette adresse a pris la forme d’un au-revoir politique. Patrice Talon a exprimé sa gratitude aux députés des législatures successives pour leur collaboration, ainsi qu’au peuple béninois pour la confiance accordée durant ses deux mandats. Il a reconnu ne pas avoir tout réussi, tout en affirmant que des avancées majeures ont été réalisées et que l’essentiel, selon lui, demeure le changement de cap et de mentalité.

À l’approche des prochaines échéances électorales, le président a dit croire en une transition apaisée, marquée par le renouvellement des institutions et la continuité de l’État. Il a appelé les citoyens à ne pas craindre l’avenir et à faire confiance aux générations appelées à poursuivre l’œuvre engagée.

3 réflexions au sujet de “Bénin : Patrice Talon fait son au-revoir au Parlement”

  1. On devrait inviter les chefs religieux de tous bords à venir prier pour exorciser cet hémicycle qui ne verra plus jamais en son sein certains visages et où certaines voix ne résonneront plus jamais.
    Puis juste après, une foudre violente devrait s’abattre sur les vendus nommés qui y ont siégé non pas pour servir la république, mais pour la déshonorer et servir un homme, un système mafieux

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  2. 15 à 20 marginaux..qui ont nécessité l intervention des forces extérieures..
    Kim nous prend pour demeurés..
    Il n a pas fait le bilan de sa dictature..des milliers en pri son et en exil
    Ils sont en sur cis.. puisque notre hé ros natimba..rentrera triomphalement à Cotonou

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