Conflit russo-ukrainien : le piège qui attire des jeunes Africains

De plus en plus de jeunes Africains se retrouvent impliqués dans la guerre en Ukraine après avoir été attirés par des offres qui semblaient anodines. Ces situations révèlent un phénomène inquiétant de recrutements trompeurs et montrent la vulnérabilité des jeunes face à des réseaux peu scrupuleux.

Implication des jeunes africains et des recrutements trompeurs

Depuis le début du conflit, de nombreux Africains ont été envoyés en Ukraine après avoir été trompés, pensant participer à des missions civiles ou à de courtes formations. Les gouvernements de certains pays ont dû intervenir pour ramener certains de leurs citoyens, mais beaucoup restent bloqués dans des camps militaires en Russie ou en Ukraine. La plupart des recrues sont des civils sans expérience militaire, reçus à peine quelques jours de formation avant d’être envoyés au front.

Au Kenya par exemple, certains jeunes ont été attirés par des offres d’emploi locales dans le secteur du conditionnement de viande. Mark Kariuki a payé moins de 200 euros pour obtenir un visa russe en à peine une semaine, les démarches ayant été orchestrées via un simple groupe WhatsApp. À son arrivée à Moscou, il a été immédiatement dirigé vers un camp militaire avant d’être envoyé en Ukraine. D’après des échanges diplomatiques et un reportage du journal The Daily Nation, d’autres Kényans ont été pris en charge de la même manière dans des villes telles que Belgorod, Saint-Pétersbourg, Rostov-sur-le-Don et Istra.

Actions des gouvernements africains et risques pour les jeunes

Au Botswana, les autorités ont lancé une enquête après que deux jeunes, âgés de 19 et 20 ans, ont été abusés par des promesses de formation militaire courte et encadrée en Russie. Le gouvernement travaille avec les missions diplomatiques et les forces de sécurité pour assurer leur retour et éviter que d’autres jeunes ne subissent le même sort. Le ministère des relations internationales met en garde contre les réseaux de recrutement internationaux suspects et invitent les jeunes à bien vérifier toute offre avant de s’y engager.

Selon The Daily Nation, plus de 80 Kényans demeurent encore bloqués en Russie après avoir été attirés par des promesses trompeuses, et des incidents comparables ont été observés dans d’autres pays africains. Ces situations soulignent la nécessité d’une prudence constante : les jeunes doivent s’assurer de la véracité de toute offre d’emploi ou de formation à l’étranger et contacter les missions diplomatiques avant de prendre toute décision.

1 réflexion au sujet de « Conflit russo-ukrainien : le piège qui attire des jeunes Africains »

  1. Il y a des recrteurs véreux pour les deux camps. Et c’est un mauvais plan quel que soit le côté.

    Mais les Russes refusent du monde parce qu’il manquent de matériel pour les centres de formation (qui dure environ 6 mois).
    A savoir aussi, côté russe c’est une « discipline de fer ». C’est pas pour les touristes

    Répondre

Laisser un commentaire