Côte d'Ivoire : il menace de publier les vidéos intimes de son ex et se fait arrêter

Leur histoire sentimentale s’est achevée, mais pour une Ivoirienne, le cauchemar ne faisait que commencer. Son ancien partenaire détenait des images compromettantes, filmées sans qu’elle ne le sache, et comptait bien s’en servir contre elle. N.C.C. a appris avec stupeur que C.I., l’homme avec qui elle avait partagé sa vie, possédait des vidéos intimes réalisées clandestinement durant leur couple. Après leur séparation, celui-ci a commencé à brandir ces enregistrements, exigeant qu’elle cède à ses demandes sous peine de voir ces contenus exposés au grand public.

Chantage aux photos intimes : une victime ivoirienne porte plainte

Déterminée à ne pas subir ce chantage, la plaignante s’est adressée aux services spécialisés de l’État. La Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), organe opérationnel de l’ANSSI, a ouvert une enquête. Les investigations ont permis de remonter jusqu’au suspect, qui a été appréhendé peu après. Confronté aux enquêteurs, l’homme n’a pas nié. Il a tenté de justifier son comportement par un sentiment de frustration lié à leur rupture, tout en admettant avoir dépassé les bornes. Ces aveux ne changent rien à sa situation pénale.

Infractions numériques en Côte d’Ivoire : ce que prévoit la loi de 2013

La législation ivoirienne encadre strictement les comportements abusifs sur internet. Capturer des images à caractère sexuel sans l’accord de la personne concernée constitue un délit. Menacer ensuite de les rendre publiques aggrave considérablement la situation juridique de l’auteur. La Loi n°2013-451 du 19 juin 2013 a été adoptée précisément pour répondre à ces nouvelles formes de violence, où l’intimité devient une arme aux mains d’individus malveillants. Le préjudice psychologique infligé aux victimes peut s’avérer dévastateur, d’autant que la propagation virale de tels contenus rend impossible tout retour en arrière.

L’individu interpellé comparaîtra prochainement devant les tribunaux pour répondre d’accusations d’enregistrement clandestin, de tentative d’extorsion et de harcèlement numérique. Son cas illustre l’efficacité croissante des dispositifs mis en place par Abidjan pour protéger les citoyens des dérives du monde connecté.

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